Il est revenu de la France conformément à l’appel lancé par le président de la République, Amadou Toumani Touré, à l’endroit de la Diaspora Malienne afin que celle-ci investisse dans notre pays. Mohamed Konaté, puisque c’est de lui qu’il s’agit, un jeune Franco-Malien, décida alors de revenir au Mali en 2008 où il fait la connaissance de M. Aboubacar SAMASSA, un commerçant, domicilié à Bamako, Lafiabougou, Rue 240, Porte 329. Ce dernier lui fera savoir que le commerce de Bazin est très porteur dans notre pays et que lui et ses parents opèrent dans ce domaine où il a acquis une expérience qui pourra mutuellement être profitable.
Plus tard, Mohamed Konaté, un de ses frères du nom de Brahim KONATE et Aboubacar Samassa ont créé une société à responsabilité limitée qui s’appelle Carrefour du Commerce SARL, par abréviation (CDC-SARL). Les statuts ont été établis devant le notaire Maître Benaba SOGOBA. La gestion était collégiale conformément aux premiers statuts de la société. Selon Mohamed Konaté, afin de mener à bien leur affaire, ils ont sollicité auprès d’une banque de la place un prêt de 275.650.000 F CFA (Deux cent soixante quinze millions six cent cinquante mille) en vue de la réalisation d’une série d’opérations commerciales portant sur l’importation de Bazin d’Autriche. La banque a accédé à leur demande. Mais, dira Mohamed Konaté, pour y parvenir il a fallu qu’il hypothèque son titre foncier sis à la cité du Niger, parcelle K/91, BP 4193 sur laquelle il y a des réalisations évaluées à 400.000.000 FCFA (Quatre cent millions) aux dires d’un expert ; et qu’il fasse aussi un dépôt d’une somme de 80.000.000 F CFA auprès de ladite banque. Ainsi, les associés prirent contact avec une société Autrichienne dénommée ERNEX sise à 6890 Lustenau, rue Zellgasse 43 Autriche. Et ce, par l’intermédiaire du consul d’Autriche au Mali, monsieur Peter KLEIN. Ils signèrent deux conventions d’exclusivité avec la société ERNEX et la société CHRISTEX qui ont toutes les deux accepté de leur fournir 500.000 mètres de Bazin par an.
Quand la malhonnêteté s’invite dans les affaires !
Logiquement, ce dernier acte posé par les associés devait être le début d’un partenariat fructueux, mais tel ne fut pas le cas. Monsieur Mohamed Konaté a expliqué que « Courant septembre ou octobre 2009, si mes souvenirs sont exacts, monsieur SAMASSA, mon coassocié, qui disait n’avoir reçu aucune livraison de marchandises, a été convoqué à la Brigade d’investigation judiciaire par une dame du nom de Saran SIMPARA. Alerté, je m’y suis rendu et j’ai découvert avec beaucoup d’amertumes, à travers des documents, qu’il avait effectivement reçu la livraison des commandes, mais les avait cachées et utilisées à des fins personnelles. Lorsqu’il a été élargi (NDRL, libéré) grâce à mon intervention, il s’est mis à table et m’a tout avoué. Je lui ai donc demandé qu’on fasse la part des choses et que librement il m’établisse une reconnaissance de dette sur toutes les sommes qu’il pense honnêtement devoir et à la société et à moi-même. Je rappelle que j’avais totalement confiance en lui et qu’ensemble nous avons fait innombrables opérations commerciales avant même l’établissement des statuts de la société Carrefour du Commerce devant le notaire.
Le 28 septembre 2009, il a accepté comparaître avec moi par devant Maître Benaba SOGOBA, en présence d’un témoin Ibrahima KEBE, il y a librement reconnu devoir à la société Carrefour du Commerce une somme totale de F CFA 396.000.000 (Trois cent quatre vingt seize millions).En paiement de cette somme, il a émis deux chèques. L’un est de F CFA 66.000.000 (Soixante six millions) et l’autre est de F CFA 330.000.000 (Trois cent trente millions).Présentés au paiement, les deux chèques se sont révélés sans provision. J’ai naturellement porté plainte contre lui à la brigade d’investigation judiciaire pour émission de chèques sans provision.
A la brigade, son frère Hamidou SAMASSA est venu à sa rescousse. Celui-ci m’a supplié d’accepter un règlement à l’amiable et m’a alors établi deux chèques. Le premier est d’un montant de F CFA 18.000.000 (Dix huit millions), le second est d’un montant de F CFA 12.000.000 (Douze millions).
Les deux chèques ont été libellés, à ma demande, au nom de la société H2S MALI-SA. Et ils ont été encaissés. La police a mis fin à sa garde à vue et toutes les deux parties, en plus des témoins, ont été entendues sur procès verbal. Pour bonne exécution de ses engagements, il a affecté à mon profit, à titre de gage, la voiture de marque RANGE ROVER ; de type sport ; genre SN ; TDV 8HSE, couleur noire ; N° de châssis SALL SMA 248. A 155659. Il m’a prié d’accepter ce véhicule qu’il m’a livré pour montrer sa bonne foi.
N’ayant pas tenu sa promesse, j’ai remis la grosse à un huissier pour exécution, ne serait que sur le gage. L’huissier a donc posé des actes d’exécution », a dit Mohamed Konaté.
« Samassa aurait usé de toutes sortes de procédures : pénale, civile et commerciale »
Selon toujours Mohamed Konaté, « Monsieur Samassa aurait usé de toutes sortes de procédures : pénale, civile et commerciale pour éviter l’exécution. Aujourd’hui il est arrêté à la prison centrale de Bamako depuis le 20/06/2011 » a-t-il indiqué avant d’ajouter que son immeuble d’une valeur de quatre cent millions (400.000.000) F CFA selon avis d’expert sur lequel il avait consenti une inscription hypothécaire a été saisi par la Banque auprès de laquelle, ils ont sollicité un prêt de 275.650.000 (Deux cent soixante quinze millions six cent cinquante mille).
Pour Monsieur Konaté, cette saisie aussi a été opérée dans les conditions que les juristes trouvent irrégulières. « D’abord la banque me réclame, en tant que caution réelle, deux cent quinze millions (215.000.000) F CFA et ce, sur le fondement d’une demande de rééchelonnement déposée par Aboubacar SAMASSA sur laquelle je n’ai aucune signature. Sans cette demande de rééchelonnement, la créance de la banque s’élèverait à 275.650.000 F CFA – 80.000.000FCFA que j’avais préalablement déposé à la banque soit un reliquat de 195.650.000 FCFA. Sur ce reliquat on pourrait aussi soustraire le solde du compte au début de l’opération qui atteignait les 20.000.000FCFA soit 195.650.000FCFA – 20.000.000FCFA. Donc en tout un reliquat de 175.650.000 (cent soixante quinze millions six cent cinquante mille) FCFA ». Il estime que n’eut été le détournement de son associé dont il a été victime, la société Carrefour Du Commerce aurait fini de solder ce compte.
Vice de forme dans l’exécution des actes de saisie effectués par l’huissier
Mohamed Konaté constate un vice de forme dans l’exécution des actes de saisie effectués par l’huissier, parce qu’il estime que « Pour la formalisation de ses actes de saisie immobilière, l’huissier déclare s’être transporté à mon ancienne adresse au Badialan. Ne m’ayant pas retrouvé, il a cru devoir formaliser tous les actes à la mairie de la commune III et même ceux concernant la société Carrefour Du Commerce et Aboubacar SAMASSA respectivement domicilié en commune II et commune IV ».
Mohamed Konaté estime être doublement victime d’escroquerie et de saisie arbitraire, c’est pourquoi, il souhaite que justice soit faite car, dit-il, « Je crois encore en mon pays et j’ai un respect prépondérant pour la loi et la justice et je pense que maintenant que M. Aboubacar Samassa est arrêté et condamné par le tribunal de première de la commune 3 à deux ans d’emprisonnement et à payer 396 000 000 FCFA à titre de paiement du principal et la somme de 269 000 000 FCFA de dommages intérêts, je pense qu’il ne sera pas libéré avant d’avoir purgé sa peine et payer mon argent ». a-t-il conclu.
LE BAROUDEUR