Une ressortissante malawite a été arrêtée à l’aéroport international Modibo Keïta Sénou la semaine dernière avec 10,5 kg d’héroïne. Elle a été déférée et écrouée pour trafic international de drogue.
La valeur marchande du produit est estimée à une centaine de millions de Fcfa. C’est une unité de la douane à l’aéroport, en collaboration avec des éléments de l’Office central des stupéfiants, qui a arrêté la ressortissante malawite. La dame avait deux valises à double fond où elle avait mis la drogue. «On n’a pas l’impression que ce soit une véritable professionnelle», déclare un officier de la douane malienne.
Selon Boubacar Sidiki Samaké, procureur près du tribunal de grande instance de la commune VI, que nous avons rapproché, «après l’arrestation de la dame, la douane a commencé immédiatement à passer la main à l’antenne de l’Office central des stupéfiants qui se trouve à l’aéroport». Toute chose qui, à l’en croire, est une bonne chose d’autant qu’elle souligne une très bonne coordination et collaboration entre les différentes structures.
Samaké a en outre expliqué que l’héroïne, selon la loi, est considérée comme étant une drogue à risque. Et, dans le cas d’espèce, il s’agit d’un trafic international de drogue. Le procureur près du tribunal de grande instance de la commune VI a indiqué qu’aux termes des dispositions de la loi portant sur le contrôle de drogue au Mali, c’est une affaire criminelle qui peut être punie de 5 à 10 ans de réclusion et d’une amende de 5 à 50 millions de Fcfa.
Notons que les saisies d’opiacés sont relativement rares en Afrique de l’Ouest, par rapport à celles de cannabis ou de cocaïne. Selon l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (Onudc), la consommation d’opiacés semble en hausse en Afrique et la route dite du Sud du trafic d’héroïne passe, par voie maritime, notamment par le continent, en particulier l’Afrique de l’Est.
Diango COULIBALY