Le trafic de drogue n’est plus un crime, mais un délit. Est-ce pour cette raison que certains n’ont plus la trouille et la transporte partout ? Un Ghanéen a été arrêté dans la nuit de lundi à mardi à l’aéroport international de Bamako-Sénou en possession de 41 boules d’héroïne. Il est présentement écroué à la Brigade des stupéfiants.
Généralement, le commerce des stupéfiants est de plus en plus intense à l’approche des fêtes de fin d’année. Mais qui aurait pu imaginer qu’un sachet en plastique détenu par un passager en provenance du Brésil pouvait contenir de la drogue ? Pourtant, c’est ce qui a été découvert et constaté en début de semaine par la Brigade des stupéfiants. Dans la nuit du 20 au 21 novembre 2006, lors d’un contrôle de routine effectué par ce service basé à l’aéroport international de Bamako-Sénou et dirigé par le major Fansé Diarra, un Ghanéen voyageant sur le vol Royal Air Maroc a été arrêté pour trafic international de stupéfiants.
Selon les informations fournies par le commissaire Cheickné Magassouba, adjoint au commandant de la Brigade des stupéfiants, le quidam qui a été interpellé par leur antenne à l’aéroport et mis à leur disposition, avait à sa descente d’avion un sachet en plastique contenant 14 boules d’héroïne dans un premier temps. M. Magassouba d’expliquer qu’il a encore « délivré » 22 autres boules dans le pot qui lui a été offert par la Brigade. Interrogé, il a avoué qu’il a le restant dans son ventre qu’il n’a finalement rendu qu’à l’intérieur de la grille, soit un total de 41 boules pesant au total 800 g d’héroïne. Une boule, apprend-on, coûte plus de 500 000 F CFA.
A en croire le trafiquant, il venait du Brésil où il a été « fourni » par un Nigérian installé dans ce pays. Il a affirmé que sa mission consistait à livrer la marchandise à son correspondant, un Nigérian, logé dans un hôtel dans le quartier de Djélibougou. Malheureusement, pour lui, ce dernier n’a pas fait le déplacement à l’aéroport ou serait arrivé en retard. Connaissant bien le Mali, il a juré à la Brigade que c’est sa première fois de transporter de la drogue.
Quoi qu’il en soit, le Mali sert de transit pour les trafiquants de stupéfiants qui se rendent par la route en Côte d’ivoire, au Togo, au Bénin… Mieux, depuis que le trafic de la drogue a été « décriminalisé », c’est la foire aux dealers de tout acabit.
En attendant, la procédure suit son cours. Les produits saisis seront envoyés à la direction de la pharmacie et des médicaments pour destruction. L’intéressé qui compte les étoiles à la Brigade des stupéfiants sera bientôt mis à la disposition du parquet.
Mohamed Daouµ
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