Renvoyés devant
Des débats d’avant la délibération de
Poursuivant ses explications, Cheickna Wagué rapporta que suite à des aboiements de son chien de garde la nuit précédente, aux environs de deux heures, il était sorti muni de son arme et d’une torche pour découvrir avec stupéfaction ladite brèche. Une fois informé du fait, Cheickna Lah et son fils Amadou (commis à la gestion des stocks en magasin) se firent plus que circonspects : ils s’avisèrent tout simplement d’en référer aux éléments de
Au cours des investigations, il a été constaté que les cadenas de sécurité placés à la porte d’entrée du magasin avaient été abîmés, probablement bloqués suite à un forcing opéré avec utilisation d’acide. Pour pouvoir y pénétrer, il avait donc fallu recourir au service d’un serrurier. A l’intérieur du magasin, les colis de bazin s’entassaient pêle-mêle ; certains sacs (au nombre de 48) étaient complètement vidés de leurs contenus.
Un rapprochement opéré à partir du registre des entrées et sorties des provisions et, surtout, en référence au tout dernier inventaire et de la seule opération de sortie consécutive, permirent aux enquêteurs de constater que sur les 188 balles de tissu bazin devant se trouver dans le magasin, il ne restait plus que 69 sur lesquelles, du reste, seules 41 demeuraient intactes ; les autres, entamées à des degrés divers, n’étaient plus qu’au nombre de 28, après reconstitution des quantités normales des balles.
Il s’avéra donc que 119 balles avaient été emportées par les auteurs de ce qu’il convenait désormais de qualifier de cambriolage dont le préjudice était évalué, par la victime, à…plus de 261 millions de FCFA !
La poursuite des investigations a conduit à l’interpellation du vieux Cheickna Wagué, propriétaire des lieux, ses enfants Moussa, Nouhoum, Mamadou, Baba et Boubacar dit « Bouba » (les trois premiers cités habitaient avec lui), ainsi qu’à celle de Hassane Doucouré dit « Jean alias Desko », de Souleymane Traoré dit « Soul », de Baba Wagué et de deux compagnons de Moussa.
Après leur dernière instruction en assises,
Abdoul Karim Maïga