La secrétaire exécutive de la Coordination des associations et ONG féminines (Cafo), Mme Oumou Touré a, au cours d’une assemblée générale, apporté des éléments de réponse aux « accusations » dont elle est victime de la part de certaines femmes, membres du comité exécutif.
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Le torchon brûle depuis des semaines entre la secrétaire exécutive de la Cafo, Oumou Touré et quelques membres de son bureau exécutif. Ces dernières, à travers une vaste campagne médiatique, des affiches et des tracts reprochent à la secrétaire exécutive « une gestion personnelle » de l’organisation et « son refus » d’organiser le congrès ordinaire en septembre dernier.
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Face à ces accusations, la n°1 de la Cafo a rompu le silence, mercredi, en animant à la demande des présidentes des coordinations du district, une assemblée générale d’information. Un exercice démocratique pour rendre compte de certaines situations qui risqueraient, selon elle, de troubler l’ordre public.
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D’abord, sur la gestion de la Cafo, Oumou a tenu à préciser que l’organisation est régie par des statuts et règlements qui définissent les missions et responsabilités de toutes les associations et ONG membres et sur la base desquels elle travaille. « La Cafo n’est pas une association d’utilité publique qui reçoit des fonds de l’Etat pour ses activités. Elle travaille avec les cotisations de ses membres, les dons, legs et autres », a-t-elle dit.
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Pour ce qui est du véhicule offert à la Cafo par Oxfam Novibe et que les dissidentes accusent la secrétaire exécutive d’avoir détourné, Oumou a été, on ne peut plus claire. « Le véhicule est là pour toutes les femmes de la Cafo. Celles qui veulent aller en mission disposent de la clé ».
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Elle est revenue sur l’épineuse question du report du congrès, un autre point de discorde. A l’en croire, le report du congrès, qui devait se tenir en septembre, a été demandé par les cellules de base qui n’avaient pas encore procédé au renouvellement de leurs bureaux. En outre, le secrétariat exécutif ne disposait pas des fonds nécessaires à l’organisation du congrès.
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Au ras des pâquerettes
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C’est pourquoi, a expliqué Diabaté Nana Sy, « nous avons décidé de dépêcher des missions d’information auprès des coordinations régionales. Nous avons déjà fait deux régions, Sikasso et Koulikoro. Avec le véhicule que nous a offert Oxfam, nous comptions parcourir les autres régions pour inviter les femmes à renouveler leurs bureaux et à payer leurs cotisations pour la tenue du congrès ». Et Oumou d’ajouter : « même si demain, nous réunissons les fonds, nous allons tenir le congrès ».
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Ces réponses n’ont pas été du goût de certaines dissidentes, notamment leur chef de fil, Mme Dembélé Ouleymatou Sow. Prenant la parole, elle a dit être restée sur sa faim avant de mettre les pieds dans les plats. « Le bureau actuel est illégal… Oumou fait comme si la Cafo est venue dans son trousseau de mariage ».
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Protestations et indignations au sein de l’assemblée, chacune grognant de son côté. Les interventions de deux autres dissidentes Djénéba Sow et Nana Coulibaly qui reprochent à la secrétaire exécutive des « on dit » vont enflammer davantage l’assistance.
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Heureusement que des éléments de la police nationale, des représentants des communicateurs traditionnels, du ministère de la Promotion féminine, du maire de la Commune III, des chasseurs, de l’Union nationale des femmes musulmanes, des chefs de quartier étaient là pour appeler les unes et les autres à la retenue, au bon sens et à l’union sacrée. L’assemblée a pris fin par un appel d’Oumou Touré à une autre rencontre, entre membres du bureau exécutif, en vue de laver le linge sale en famille.
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Créée le 20 octobre 1991 par quatre associations féminines, la Cafo est une structure non gouvernementale qui a pour vocation de promouvoir le bien-être de la femme, de l’enfant et de la famille. Représentée dans toutes les régions, elle compte plus de 2200 associations et ONG membres.
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Un bel exemple d’union qui attire beaucoup de pays de la sous-région, mais qui se dévalorise à cause de la défense d’intérêts sordides de certaines de ses membres.
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Sidiki Y. Dembélé
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