Moussa Diarra, charlatan domicilié à Kalaban Coro dans le cercle de Kati, a été finalement acquitté par la Cour d’assises, dans son audience du jeudi 31 mai 2014. Il était accusé de viol sur sa propre fille et d’atteinte à la propriété immobilière d’autrui.
L’affaire opposant le ministère public et le nommé Moussa Diarra a pris fin hier jeudi à la Cour d’assises. Elle avait débuté depuis le 7 juillet dernier. Le verdict de la Cour a profité à Diarra qui était accusé d’avoir perpétré des actes sexuels forcés sur sa propre fille et brûlé les vêtements de celle-ci.
Dans les faits, nous apprenons que Fatoumata Diarra (la victime), après le divorce de ses parents, partageait la même chambre avec l’un de ses oncles qui moins âgé qu’elle. C’est ainsi que Moussa Diarra (père de la victime) aurait exigé de sa fille de venir désormais passer la nuit chez lui, dans sa propre chambre.
C’est ainsi qu’il aurait abusé sexuellement, une première fois, de sa propre fille de 17 ans. Quand il a voulu refaire cet acte odieux une seconde fois, Fatoumata parvint à s’enfuir et alla aussitôt prévenir sa maman. C’est celle-ci qui a porté plainte contre Moussa Diarra qui avait, au préalable, brûlé les vêtements de la victime.
A l’enquête préliminaire, la victime avait déclaré : “ J’étais sur le point de m’endormir. Il m’a caressé au niveau de mes seins, j’ai dégagé sa main. Quelques minutes plus tard, j’ai constaté qu’il était sur moi tout nu et ma surprise fut grande de constater qu’il m’avait même pénétré sexuellement. J’ai crié mais personne n’est intervenu… “. Toute chose que Moussa a complètement niée tant à l’enquête préliminaire que devant la Cour d’assises. Il a affirmé qu’il n’en est rien de ce que sa fille a raconté sur sa personne.
Selon Moussa, Fatoumata sortait trop et ne rentrait qu’à des heures tardives dans la nuit (1h, 2h du matin). C’est ainsi qu’il a demandé, après plusieurs avertissements, qu’elle vienne désormais passer la nuit chez lui afin de pouvoir garder un œil sur elle. Après plus d’un mois, ne parvenant plus à sortir, elle a inventé cette histoire. S’y ajoute qu’ il n’existe aucune preuve de la véracité de ce dont le sieur Moussa Diarra était accusé. Au contraire les certificats médicaux de la fille attestent qu’elle n’a jamais été victime de viol, encore moins de pénétration sexuelle.
Concernant les habits de Fatoumata qu’il a brûlés, Moussa a affirmé qu’il les a bel et bien brûlés car n’étant pas content de ce qu’elle portait comme vêtements (collants, pantalons etc.…).
Il n’y a donc aucune preuve incriminant Moussa Diarra pour le cas de viol et “ le ministère public d’alors avait même abandonné les poursuites, mais le juge d’instruction a préféré renvoyer le dossier devant la Cour d’assises “, a révélé Me Oumar Abacar Sidibé, l’avocat de la défense. Selon lui, on a préféré privilégier sa réputation (l’accusé étant un charlatan) pour le présenter comme un grand criminel alors qu’il cherchait à protéger sa fille.
Tout compte fait, le sieur Moussa Diarra a déjà passé exactement 2 ans en détention pour une infraction qu’il n’a pas commise. Il a été reconnu coupable d’avoir causé des dommages à sa fille en brûlant ses vêtements et il a été condamné à trois mois d’emprisonnement pour ce motif. Mais ayant effectué déjà 2 ans de détention, Moussa Diarra est désormais libre.
Notons que le Président de la Cour a même présenté ses excuses à l’accusé.
Aboubacar DICKO, Stagiaire