Accusé de trafic international de stupéfiants : Un Nigérian condamné à 12 mois de prison

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    La Cour d’assises dans la deuxième affaire de son audience du jeudi 22 avril, a condamné un Nigérian de 23 ans, Emeka Egwe à 12 mois de prison pour trafic international de stupéfiants. Il a recouvré depuis lundi dernier sa liberté pour avoir déjà purgé sa peine.

    Rappelons que le 20 Août 2011, Emega Egwe, né vers 1990 au Nigéria, en instance de voyage fut interpellé à l’auto-gare de la SONEF, à Niamakoro en possession d’un bidon contenant six briques de cannabis. Conduit et interrogé au commissariat de police du 10ème arrondissement, il a déclaré avoir reçu ledit bidon qui contiendrait de l’huile de palme des mains d’un inconnu pour le compte du dénommé Francis, un nigérian résidant en Mauritanie. Il précisa que c’est une fois au commissariat, qu’il a découvert la nature du produit. Avant de dire qu’il l’a reçu afin de l’acheminer uniquement au Sénégal sur recommandation de Francis.

    L’inculpé, tant à l’enquête préliminaire que devant les magistrats de la Cour, a nié systématiquement les faits qui lui sont reprochés.

    Le représentant du Ministère public a demandé à la Cour de tenir l’accusé dans les liens de l’accusation et l’application de la loi. Par ailleurs, la défense, assurée par Me Maliki Djibrilla, dans ses plaidoiries a indiqué que le trafic international de drogue obéissait  à une procédure spéciale prévue par la loi n°01-078 du 18 juillet 2000 portant contrôle des drogues et précurseurs.

    Il a déclaré qu’à cela ne tienne, il n’en fait pas un bouclier, parce qu’il est conscient que son client a été utilisé par des ” vautours ” qui promettent à de jeunes candidats à l’exil de les envoyer en Europe. Il dira que toute infraction est constitutive de trois éléments. Avant de préciser que dans ce cas d’espèce, l’élément intentionnel n’était pas constitué. Et que par conséquent, son client doit être purement et simplement libéré.

    La Cour, après délibération, a reconnu Emega Egwe coupable des faits qui lui sont reprochés et l’a condamné au temps de sa détention, à savoir 18 mois de prison. Une sentence qui lui a permis de recouvrer depuis le lundi soir sa liberté pour avoir purgé sa peine.

     

    Falé COULIBALY

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