La 2e affaire jugée le lundi 28 octobre 2019 était une tentative d’assassinat de Karim Dénon (conducteur de katakatanin) sur Abdel Naser Maïga (boutiquier). La culpabilité de l’accusé a été reconnue et il a été condamné à 10 ans de prison.
Les faits. Dans la nuit du 11 septembre 2016, Karim Dénon a tenté d’assassiner Abdel Naser Maïga. En effet, Karim Dénon a surpris Abdel Naser Maïga qui dormait sur une chaise devant sa boutique et lui a attaché une corde au cou pour l’étrangler. Etouffé, le boutiquier s’est débattu pour se dégager de la corde. Entre temps, Karim Dénon avait pris la tangente. Il sera interpellé quelques jours après son forfait et amené à la Police.
A la barre, il a reconnu les faits. Il a expliqué qu’il voulait tuer le boutiquier (qui est une de ses connaissances) pour le dépouiller de son argent et aller acheter les médicaments de sa maman malade. Il a regretté son comportement. Il ajoutera que c’es Satan qui l’a poussé à commettre son acte. A la question du juge si Abdel Naser Maïga succombait qu’allait-il faire ? Il ne répondra pas à cette question.
L’Avocat général plaidera que l’acte de Karim Dénon est une tentative d’assassinat punie par la loi. Abdel Naser Maïga, la victime, a confirmé les propos de son agresseur. Devant la gravité du geste de son client, Me Moriba Traoré a plaidé coupable car, à ses dires, l’acte de Karim Dénon ne peut pas être expliqué. Il a sollicité de la Cour une circonstance atténuante pour que Karim Dénon, un jeune venu de Bandiagara pour chercher sa pitance, puisse retourner auprès des siens. “Je ne vais pas jouer à l’avocat du diable. Je plaide coupable. Je condamne l’acte de Karim. Messieurs les juges, déclarez-le coupable, mais accordez-lui la clémence”, a-t-il demandé à la Cour. Dans son arrêt de condamnation, les cris de Me Moriba Traoré n’ont pas été entendus par la Cour car Karim Dénon a été condamné à 10 ans d’emprisonnement.
La 2e session de la Cour d’assises se poursuit pendant un mois avec des affaires d’assassinat, de meurtre, de coups mortels, de coups et blessures volontaires, d’infanticide, d’empoisonnement, de viol, de pédophilie, d’attentat à la pudeur, de vols qualifiés, d’atteinte aux biens publics, de blanchiment, d’infractions contre la nation, de l’Etat et la paix publique, de faux et usage de faux, d’incendie volontaire, de trafic de stupéfiants, d’enlèvement de personnes, d’utilisation et distribution de signes monétaires contrefaits.
Siaka DOUMBIA