Accusé de meurtre, Sékou Fané a été acquitté faute de preuve

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    En 2006, Ousmane Ballo a été retrouvé mort pendu au domicile de Sékou Fané, chef des chasseurs du village de Biédièna. Il avait été confié à ce dernier par le chef du village, Adama Diallo. Le comportement du défunt Ousmane Ballo a été dénoncé chez le chef du village par Ramatou Diarra. Selon l’arrêt de renvoi, tout est parti en 2006 lorsque Ousmane Ballo, ressortissant de Niéna, a pris le chemin de Dombana, dans le Cercle de Kolondièba, pour rejoindre sa nièce Rokia qu’il avait confiée à un guérisseur. Après un voyage mouvementé, Ousmane Ballo déboucha sur Biédièna où il se dirigea sur la vendeuse de galettes Ramatou Diarra. Apeurée, la vendeuse sert Ousmane et réveille son logeur pour l’informer de la présence d’un ” étranger bizarre “. Informé, le chef du village confia l’étranger au chef des chasseurs, Sékou Fané, aux fins de le conduire à la brigade de gendarmerie de Kolondièba avec le concours d’Inza Diallo. Celui-ci a attendu Sékou Fané. En vain. Finalement, il viendra informer le chef du village du décès de Ousmane Ballo. L’enquête ouverte par la gendarmerie a abouti à l’interpellation et à l’inculpation de Sékou Fané.

    Devant les magistrats de la Cour d’Assises, Sékou Fané n’a pas reconnu les faits. Il a déclaré que le défunt s’est pendu lorsqu’il se trouvait à la mosquée avant de nier toutes les questions tendant à établir sa culpabilité.

    En dépit de ces déclarations affirmant que le défunt s’est suicidé, le Procureur général a, dans sa plaidoirie, demandé à la Cour de le reconnaître coupable de meurtre. La défense, quant à elle, a soutenu les déclarations de l’accusé.

    La Cour en toute souveraineté a déclaré que Sékou Fané n’est pas coupable de meurtre. Par conséquent il a été acquitté.

    Plusieurs condamnations par contumace

    Selifou Tounkara, Sidiba Bagayoko, Dramane Koké Sacko, Oumou Barri et Oumar Koné n’ont pas comparu à la Cour d’assises, hier. Ils sont poursuivis successivement pour infanticide, meurtre, abus de confiance, infanticide, meurtre et vol qualifié. En application des dispositions de l’article 369 du Code pénal, la Cour d’assises a condamné Sélifou Tounkara à la réclusion criminelle, Sidiba Bagayoko, Oumou Barri et Oumar Koné à la réclusion à perpétuité et Dramane Koné à 10 ans de réclusion criminelle.

    Moussa SIDIBE

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