Accusé de coups mortels : Tandin Kamaté purement et simplement acquitté faute de preuve

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    Lors de sa comparution hier à la barre devant les assises, aucune preuve n’existait contre l’inculpé. Toute chose qui a amené  le ministère public à déclarer l’accusé Tandin Kamaté non coupable des faits. Selon ce dernier, il y a un doute dans l’affaire or en matière pénale, le doute profite toujours à l’accusé.  La défense abonda dans le même sens tout en ajoutant qu’il n’y a pas d’éléments qui prouvent la culpabilité de son client. La Cour, dans sa sagesse, l’a déclaré non coupable après délibération. Il a été purement et simplement acquitté faute de preuve.

     

     

    Kalifa Kamaté est cultivateur domicilié dans le village de Bathirikuya (cercle de Tominian) dont il est originaire. Sa localité est voisine de Sienkoun. Les deux villages partagent peine et joie. Le 6 mai 2010 Kalifa a quitté en fin d’après midi Bathirikuya à moto en compagnie du jeune Koussé Diarra en vue d’assister à des cérémonies de mariage à Sienkoun. Ils restèrent dans le village jusqu’aux environs de 4 heures du matin.

     

     

    Le 7 mai 2010 fatigué et pris de sommeil, Kalifa Kamaté enfourcha sa moto avec Koussi Diarra pour rejoindre son village Bathirikuy. Tout juste à la sortie du village de Sienkoun   leur moto buta contre un obstacle au milieu de la route. Ce qui provoqua leur  chute.

     

     

    En se relevant Kalifa braqua sa torche et aperçut un vélo au travers de la route, mais aussi et surtout le corps de Faraka Théra  saignant de la bouche.

     

    Pendant qu’ils se trouvaient dans cette position arriva à moto le  nommé Kibaru  Théra  dit lopu transportant le jeune Dekou Théra. Une fois informé de l’état de Faraka, lopu s’empressa de quitter les lieux au motif qu’il, n’était pas habitué  à ce genre de spectacle. A leur tour Kalifa et Koussé ont rejoint  Bathirikuy, pour informer le père de Faraka  celui-ci chargea le frère de Faraka et Kalifa  d’aller récupérer  le corps avec la charrette avant d’informer les autorités du village.

     

    Des constats faits par les gendarmes de Tominian il ressort qu’il y avait un caillot de sang à l’endroit ou reposait le corps. Des traces de lutte encore visibles sur les lieux.

     

     

    Des traces de deux vélos qui ont quitté le lieu des faits pour se séparer à l’entrée de Sienkoun dans lequel ils ont disparu. Le corps de la victime portait des traces de deux coups provenant d’un objet dur d’une longueur de 8 centimètre à la tête, des traces d’un objet  tranchant  et une autre qui a arraché l’oreille gauche. Les mêmes  gendarmes affirment détenir du médecin que le cou a été cassé.

     

     

    Après l’annonce de la nouvelle des rumeurs sans aucun fondement ont commencé à courir  tendant à incriminer Kalifa Kamaté qui a découvert le corps  et informé la famille.

     

     

    Force est cependant de reconnaitre que l’enquête préliminaire et l’information n’ont  pas permis de réunir des charges contre lui. C’est donc  à bon  droit que le juge d’instruction a dit n’y avoir pas lieu à le poursuivre.

     

    En ce qui concerne Tandin  Kamaté  il a trop varié dans ses déclarations allant de contradiction en contradiction. Dans ses premières affirmations à l’enquête préliminaire et devant le juge d’instruction  il a soutenu qu’il a été informé de la nouvelle de la mort accidentelle de Faraka par un certain nombre de personnes dont le chef de village (son propre jeune frère,  Gnimouni Kamaté et Tiéré Kamaté. Ceux-ci ont tous nié ces faits en soutenant qu’ils avaient tous été informés en premier lieu par Tandin  de la mort de Faraka le matin même du 7 mai 2010.

     

    C’est à la suite de confrontations serrées entre chacun de ces témoins que Tandin a fini par avouer que c’est lui qui les effectivement informés de la nouvelle.

     

     

    Quant à sa source d’information, il soutient que ce sont les habitants de Bathirikuy qui lui ont envoyé un émissaire pour  l’informer en la personne d’un jeune homme. Il n’a cependant pas pu dire l’identité de ceux qui ont envoyé le jeune homme encore moins celle du jeune homme dont il se dit pourtant logeur.

     

     

    Cette attitude on ne peut plus troublante de Tandin Kamaté a défaut d’établir qu’il a commis seul  l’agression meurtrière sur Karaka décèle néanmoins en son encontre des charges révélatrices soit de sa participation active aux faits incriminés, soit de sa parfaite connaissance des circonstances de ces mêmes faits qui s’analysent plus en meurtre qu’en coups mortels.

     

    Bandiougou DIABATE

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