Le viol d’une fillette de moins de 18 ans à Tombouctou par des militaires a défrayé la chronique ces derniers jours dans la cité des 333 saints. Une situation qui a ébranlé la grande muette et le commandement militaire à Tombouctou où le Commandant des opérations, le Colonel Keba Sangaré avait promis de faire toute la lumière sur cette affaire qui a failli ternir l’image de l’armée afin que les coupables soient punis, conformément à la loi.
Dans cette affaire, pour le moins rocambolesque, qui a failli ternir l’image de l’armée malienne dans la cité des 333 saints, plusieurs versions ont été données.
D’abord, il a été indiqué par des sources locales qu’il s’agirait d’une affaire concernant une fillette de 13 ans, violée par deux militaires qui l’auraient appréhendée lorsque ses parents l’avaient envoyé faire des courses au marché de Badjindé. Avant de la conduire dans leur chambre pour satisfaire leur besoin bestial. Lesquels s’en seraient débarrassé, une fois leur forfait terminé alors qu’elle perdait du sang.
Selon les mêmes sources, la thèse du viol avec blessure aggravée aurait été établie par le médecin qui l’aurait diagnostiqué peu de temps après le « viol ».
D’autres sources ont aussi révélé qu’il s’agissait de deux militaires qui ont abusé d’une fillette de 14 ans sans défense. Et qu’après leur forfait, les deux soldats auraient fui la ville de Tombouctou. Avant que la police et la gendarmerie ne soient alertées et mises à leurs trousses afin qu’ils soient arrêtés pour répondre de leurs actes devant la justice.
Une affaire que la hiérarchie militaire aurait tenté d’étouffer sans succès. Car, il s’agirait de la seconde fois que des militaires soient accusés de viol à Tombouctou depuis le déclenchement de la guerre de libération des trois régions du nord.
Les démentis formels du Commandement militaire à Tombouctou
Pour avoir plus d’amples informations sur cette affaire, nous avons contacté le commandement militaire à Tombouctou. Car depuis le début de cette affaire, le Colonel Kéba Sangaré, Commandant des opérations militaires à Tombouctou a promis que toute la lumière sera faite sur cette affaire. Et que les coupables seront punis comme il se doit.
Selon lui, cette affaire de viol s’est déroulée le jeudi 31 juillet dernier.
Mais, elle a été interprétée de différentes manières. Car, il s’agit d’une affaire qui concerne un seul militaire et non deux comme révélées par certaines sources.
En effet, selon nos sources, il est difficile de qualifier cette affaire de viol car, le soldat en question n’aurait pas forcé la fille puisque les deux personnes se connaissaient et se fréquentaient depuis plus de quatre mois, puisque les deux personnes ont été vues ensemble à plusieurs reprises.
Pour preuve, le soldat en question aurait donné 10.000 F à la fille pour la fête de Ramadan.
Aussi, lors de l’acte, personne n’a entendu les cris de la fille. Et même lorsqu’elle se rendait au marché pour les courses de sa famille, elle portait les lunettes du soldat qui est accusé de viol.
Seulement après les faits, poursuit notre source, certaines personnes ont tenté de soulever la population contre les militaires en les qualifiant de « violeurs ».
Le Commandement a aussi tenu à démentir un autre cas de viol où un autre militaire se trouve accusé.
Un cas de viol qui concerne une autre fille de la même famille.
Selon nos sources, cela s’est passé il y a un peu plus de deux mois et l’affaire se trouve devant la justice. Mais n’incrimine en rien l’armée car ce forfait aurait été commis par un civil.
Selon lui, le commandement militaire a pris à bras le corps cette affaire. C’est pourquoi, seulement quelques heures après les faits, le militaire concerné a été entendu par la gendarmerie. Avant qu’une réunion ait lieu avec la jeunesse de Tombouctou que certains avaient tenté de soulever contre les militaires présents à Tombouctou.
Mieux, après avoir été entendu par la gendarmerie, nos sources indiquent que le militaire incriminé est déjà en train de purger sa sanction militaire. Dans l’armée un homme de rang ne dispose pas trop de manœuvre, mais disposé à être toujours manœuvré.
G. Diarra