Accusé de vouloir protéger les frères Monékata confondus de braquage : Le Colonel Fakourou Kéïta nie toute implication en leur faveur

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    Dans notre parution du mercredi 11 janvier, nous annoncions l’arrestation de deux ex-militaires dont l’un, un ex-béret rouge, sera lynché par la foule et l’autre, un ex-élément de la garde nationale est encore sous les verrous. Quand les populations de Kalabancoro ont appris qu’un Colonel de l’Armée malienne, qui serait le cousin des deux malfrats, était venu à la rescousse, elles ont pris d’assaut la brigade territoriale de la gendarmerie où était détenu l’un des deux bandits. Décidés à mettre fin à la vie de l’ex-garde en prison. Son frère d’infortune, l’ex-béret rouge, avait rendu l’âme des suites de ses blessures. Cité plusieurs fois dans le feu de l’action, le Colonel a attendu que les esprits se calment pour témoigner.


    Approché par nos soins, le Colonel Kéïta, qui occupe un  poste important dans la hiérarchie militaire, nous a confié qu’il est le cousin des deux frères Monékata, mais qu’en aucun moment, il n’a tenté d’intervenir en leur faveur. L’Officier supérieur nous a invités à faire le tour des différents Commissariats de police pour vérifier ses propos.


    Selon lui, les frères Monékata ont été recrutés dans les rangs des forces armées. "Face à leurs comportements contraires à l’éthique militaire, j’ai personnellement demandé et obtenu leur radiation des effectifs de l’Armée" a-t-il clamé. A le croire, si ses cousins doivent avoir un ennemi, c’est bien lui. "D’ailleurs, pour se venger de sa radiation, Bakary a failli me poignarder à domicile" a ajouté le Colonel.
    Pour l’Officier supérieur, Bakary incrimine tous ses proches qu’il accuse d’être pour quelque chose dans déchéance.  
    Le jour de leur arrestation, Bakary a induit les gendarmes dans l’erreur en leur indiquant le domicile de Oumou Kéïta, petite sœur du Colonel, comme étant le sien. "C’est ici que je cache les armes" avait menti Bakary. 


    Dans l’impossibilité de retrouver une quelconque arme, le malfrat jette son dévolu sur Chaka Kéïta, jeune frère de l’Officier, qu’il accuse d’être son complice dans les braquages et assassinats. "Pour tout cela, je n’ai aucune raison d’aller plaider la cause de ces bandits. Au contraire".

    Les accusations portées par Bakary contre Chaka ne tiennent pas la route car, d’après la famille de Chaka, celui-ci est rentré d’une formation d’ingénieur en République de Guinée. C’est pourquoi, ses proches scandent qu’il est injustement détenu.  Plusieurs sources ont confirmé que le braqueur a soutenu devant les gendarmes qu’il incrimine des proches du Colonel Fakourou pour obliger ce dernier à s’impliquer dans le dossier. Le braqueur doit avoir de solides relations au sein des porteurs d’uniformes et des hommes d’affaires.


    En effet, selon des sources proches du dossier, un avocat commis par un douanier en service à Yélimané, sest rendu à la gendarmerie pour prêter main forte à l’assassin.


    Le douanier en question serait  l’un de ses complices car c’est lui qui lui établirait des faux papiers de dédouanement pour les motos volées. Affaire à suivre.              
      Boubacar PAITAO *Stagiaire

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