En ce mardi 08 novembre 2011 se sont poursuivies les audiences de la Cour d’Assises dans la salle Boubacar Sidibé de la Cour d’Appel de Bamako sise à Banakabougou.
Deux affaires de coups mortels figuraient au rôle de cette audience de ce mardi 08 novembre 2011. La seconde a opposé le Ministère Public à Moussa Diawara inculpé de «coups mortels» sur la personne de Mamoutou Samaké.
Les faits remontent à cette funeste journée de 2009 à Baguinéda, lorsqu’aux environs de 22 heures une bagarre mit au prise Hamidou Diawara à la demoiselle Batènè Samaké, la nièce de Mamoutou Samaké. Celui-ci prenait part à la querelle au profit, de sa nièce, très vite Hamidou Diawara fut secouru par son grand frère Moussa Diawara ; à travers des échanges de propos, les deux intervenants en arrivèrent aux mains. C’est ainsi que Moussa Diawara administra deux coups dont un dans le dos et l’autre sur la nuque de Mamoutou Samaké lesquels coups ont entrainé la mort de ce dernier.
A l’enquête préliminaire aussi bien que devant le magistrat instructeur, l’inculpé a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il expliqua que c’est suite à un différend qui opposait son frère à la nièce de Mamoutou Samaké, lequel prit la défense de sa nièce, qu’il s’est introduit dans la cause pour défendre son petit frère.
L’accusé assisté de son conseil Me Boubacar Macalou avocat à la Cour, assurant sa défense à cette occasion a reconnu les faits tout au long des débats et exprima par la même occasion son regret d’avoir eu à attenter à la vie d’un frère.
La partie civile aussi bien que le Ministère public ont abondé dans le sens de la rétention de l’inculpé Moussa Diawara dans les liens de l’accusation en vue de lui infliger une peine à hauteur de châtiment, ce qui n’a pas facilité la tâche du conseil Me Macalou qui tout au long de sa plaidoirie, a en toute logique plaidé coupable tout en demandant des circonstances atténuantes au profit du jeune Moussa Diawara qu’il estima être sous le coup du sort.
Mieux, Me Macalou invoqua à l’appui de sa demande l’application des dispositions des articles 18 et 19 du code pénal Malien en rapport avec les circonstances atténuantes et le «sursis à exécution de la peine» afin de «donner une chance au délinquant de revenir dans la société en vue d’y jouer un rôle normal conformément à la ‘’fonction de reformation sociale’’ également en vue» selon une doctrine constante.
Après délibération, la cour, a condamné Moussa Diawara dont l’attitude à la barre n’a pu émouvoir les jurés en nombre déterminant à 5 ans de prison ferme.
Ibrahim M GUEYE