La colline du savoir s’éloigne de plus en plus de sa mission sacerdotale qui est la formation de futures élites du Mali. En effet, hier matin la Faculté de Droit Privé a été le théâtre de violents accrochages qui se sont soldés par des arrestations des dégâts matériels et des vols d’engins appartenant à des étudiants.
Un oiseau de malheur s’est de nouveau posé sur le toit de l’université de Bamako. La raison, la tension permanente que connaît la FDPRI depuis que deux tendances revendiquent le poste de secrétaire général du bureau de l’AEEM malgré la tentative du doyen Daouda Sacko de ramener les deux camps à la raison. Le hic est qu’aucune partie ne veut faire de concession. Chaque tendance s’attribue la légitimité et n’entend ceder, sous aucun prétexte. Donc pour la énième fois les deux clans se sont affrontés. Hier, jeudi les partisans de Mamadou Yaro dit Azouki sont venus pour tenter de s’imposer entraînant la riposte des partisans de Modibo Diallo « peulh ». Si, le pire a été évité grâce à la prompte intervention des vaillants éléments du 4eme arrondissement, deux partisans de peulh ont été arrêtés par la police, on déplore le vol de deux motos appartenant à des étudiants, ainsi que quelques dégâts matériels car des vitres ont été brisées et le portail de la FSEG saccagé. Pour éviter un autre drame, il urge que les autorités scolaires prennent vite les taureaux par les cornes pour que l’espace scolaire retrouve son rôle d’antan qui est d’encadrer et de former ceux qui doivent prendre la relève dans ce contexte d’intégration et de mondialisation ou la médiocrité risque d’être le mal qui va empêcher certains pays d’accéder au club fermé des pays émergents.
Badou S. Koba