La circulation routière, dans le district de Bamako et les communes environnantes, devient de plus en plus préoccupante à cause de nombreux accidents provoqués par les « SOTRAMA ».
Certes, les Sotrama sont des moyens de déplacement indispensables à l’heure actuelle dans notre capitale, mais il n’en demeure pas moins que le plus souvent les populations payent un lourd tribut face à l’incivisme des conducteurs de ces engins. Caricaturalement, selon un usager, une SOTRAMA dans la circulation ressemble malheureusement à un lion dans la jungle. Aucune loi n’est de rigueur.
Ils roulent souvent à tombeau ouvert et céder le passage ne fait pas partie de leur code de la route (sauf les quelques prudents). Résultat, que d’accidents en série qui gonflent le triste décompte macabre des victimes de la route.
C’est ce triste scénario qui s’est déroulé, la semaine dernière, dans la commune rurale de Djalakorodji. De retour en famille, après une longue journée de travail, MD a été mortellement fauché par une SOTRAMA qui tentait un dépassement dangereux.
En excès de vitesse, sans se rendre compte de l’étroitesse de leur champ de bataille (route), deux sotramas ont tenté de se dépasser au moment où il ne fallait pas. C’est ainsi que l’une d’entre elles, a perdu son contrôle et a roulé sur le jeune homme qui longeait innocemment la route. Sans avoir le temps de réaliser ce qui lui arrivait, MD, dont la tête a été littéralement écrasée, est mort sur le coup. Encore une autre victime des Sotramas, s’exclamaient les passants, visiblement très en colère.
Sachant bien que les Sotramas sont devenues des engins de tuerie massive, on doit s’interroger sur l’état psychique de ces chauffeurs : A quelle source s’abreuvent-ils avant de sauter au volant ? Avec quel tabac se distraient-ils ? De toutes les façons ils sont loin d’être normaux.
Dans pareille situation, il revient aux autorités de prendre des mesures drastiques pour préserver la vie des citoyens, de la folie de certains conducteurs de Sotrama.
Djibril Samaké
Stagiaire