A.T. S.:« Je n’ai pas eu de chance sur l’Internet »

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    « Je n’ai pas eu de chance sur l’Internet »
    Elève en terminal dans un lycée de la capitale, Mlle A. T. S, affectueusement appelée « Bijou », en plus de ses études, nourrit un grand amour pour les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ses heures creuses sont utilisées dans un cybercafé non loin de son domicile. « C’est ici que j’ai appris à tchatcher et à découvrir beaucoup de choses que j’ignorais par le passé », dit-t-elle.
    Taille moyenne, le regard perçant, un look plaisant moulé dans un accoutrement à l’américaine, A. T. S, a vu d’œil donne l’image d’une fille heureuse. Mais comme on le dit, les apparences sont souvent trompeuses. Timide et presque minée par la solitude, A. T. S. a décidé de se lancer à l’assaut de l’âme sœur.
    « C’est mon amie qui m’a encouragé à fréquenter les cybercafés et comme je n’ai jamais rencontré l’âme sœur, j’ai tenté du côté de l’Internet », avoue-t-elle. Tchatche sur des sites comme « Voilà, amitié… » ont été ses points de repère.
    « Quand je n’ai pas cours les après-midi, je vais surfer. J’ai connu beaucoup de personnes à l’étranger, mais ceux-ci ne m’intéressent pas car je suis Malienne et je compte rencontrer un Malien, partager ma vie avec lui et si possible me marier avec lui », avoue-t-elle, avant d’affirmer qu’elle a été déçue.
    « Les jeunes Maliens ne répondent pas aux Maliennes, ils sont tentés par les Européennes et les filles d’autres pays africains », témoigne-t-elle. « En trois ans, un seul Malien a répondu à mon annonce. Mais il est beaucoup plus âgé que moi. Je me suis alors dit que je n’ai pas de chance avec l’Internet », se résigne-t-elle.
    Sans se décourager, elle continue à fréquenter les cybercafés pour, dit-elle, découvrir et apprendre beaucoup d’autres choses et espérer un jour mettre le grappin sur son Prince charmant.

    Idrissa Sako

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