La Cour d’Assises a condamné, hier mercredi, Abdoulaye Diarra à 5 ans de réclusion, pour » meurtre et détention illégale d’arme à feu « . Les faits indiquent que le condamné avait, au cours d’une altercation, aspergé Siriman Coulibaly alias » Kara » de gaz lacrymogène avant de lui tirer dessus à bout portant.
Les faits remontent à février 2019, un matin de dimanche, quand Abdoulaye Diarra, 35 ans, agent d’une société de gardiennage de la place, revenait de son service, accompagné de son chauffeur et d’un jeune, pris en cours de route.
A la barre, il a indiqué qu’au moment où leur véhicule de service s’est stationné pour déposer le jeune passager en cours de route, Siriman Coulibaly est subitement arrivé » puis m’a extirpé du véhicule avant de décliner son identité et dire son intention de me tuer « .
En effet, selon Abdoulaye Diarra, le nommé Siriman l’avait précédemment menacé de mort, car « j’avais fait arrêter des voleurs de carburant sur le chantier, qui étaient également des hommes de Siriman Coulibaly. C’est pourquoi, il m’avait menacé de mort au téléphone et s’est dit prêt à passer à l’acte », a-t-il déclaré à la barre.
Toujours, selon Abdoulaye Diarra, il est descendu du véhicule avec son arme de service au moment où la victime le forçait à descendre en le prenant par le col de sa chemise. Et cours de l’altercation qui a suivi, » la balle est partie involontairement pour atteindre Siriman Coulibaly, qui a succombé à ses blessures « .
Des faits réfutés par le témoin pris en cours de route. Ce dernier a affirmé aux juges que la victime n’a jamais forcé Abdoulaye Diarra à descendre du véhicule. » Quand Siriman est arrivé, visiblement remonté, il a demandé à Abdoulaye : pourquoi, il lui en voulait au point de demander au propriétaire de le renvoyer de la maison ?« , C’est à ce moment que qu’une dispute virulente a éclaté entre les deux hommes. Nous avons tenté de les calmer, en vain « , a-t-il narré. Et d’ajouter qu’au moment où il tentait de calmer Siriman, Abdoulaye Diarra a aspergé sa victime de gaz lacrymogène, avant de charger son arme à feu et de tirer une balle, à bout portant, sur elle.
Le ministère public a jugé les faits suffisamment tangibles pour qu’Abdoulaye Diarra soit considéré comme coupable du meurtre. Quant au conseil de l’accusé, il a évoqué que son client a agi dans le cadre de la légitime défense, avant de plaider pour des circonstances atténuantes en faveur de son client.
Au terme des débats, les jurés ont condamné Abdoulaye Diarra à 5 ans de réclusion qui implique l’emprisonnement et l’exécution de travaux d’intérêt public.
Moussa Bilaly Sidibé