« Bar Hibou » au Banconi : Fou de jalousie, il plante un couteau dans le ventre de sa copine

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    Attaqué par une jalousie maladive, un barman en service au « bar Hibou » sis au quartier populaire de Banconi en Commune I du district de Bamako, a failli tuer sa copine en plantant un couteau dans son ventre, dans la nuit du 10 au 11 novembre dernier. Celle-ci voulait sortir avec un autre homme apparemment plus juteux.

    Dans ce bar où le drame s’est produit, tout allait normalement. Ses fidèles clients  commençaient à atterrir. Les barmen s’activaient à rincer les quelques verres peu propres en attendant que « la tanière de Bacus » fasse son plein. Au même moment, la demoiselle Oumou Niaré, native de Niéna dans le cercle de Sikasso,  belle de nuit de son état, tentait de tromper la vigilance de son copain Gaoussou Keita en service au « bar Hibou »au profit de ses clients. Pensant que celui-ci était absorbé par le travail, elle file aux alentours du bar où elle se poste dans le noir en quête de clients. Quelques minutes plus tard, un homme tombe dans ses filets. Pendant qu’elle discutait du prix de la passe, son copain surgit d’un coin. Fou de rage, il se jette sur la demoiselle Oumou Niaré. Il lui plante le couteau dans l’abdomen sans la moindre hésitation. Celle-ci lance des cris stridents avant de tomber par terre, le sang giclant de sa blessure. Son client se morfond dans la nature. Dans le bar, les chaises se vident.  La panique chasse aussitôt l’ambiance qui y règne. Tout travail cessant, le gérant vole au secours de la blessée. Il la transporte à bord d’un taxi à l’hôpital Gabriel Touré via le centre de santé communautaire de Banconi. Elle est vite admise au service des urgences et de la réanimation.

     

    Le sort de la blessée entre les mains des chirurgiens

    Compte tenu de la gravité de ses blessures, Oumou Niaré est acheminée au bloc opératoire pour une intervention chirurgicale. Fort heureusement, ses médecins traitants réussissent à la sauver. Mais, avant, le gérant du bar avait téléphoniquement informé le commissariat de police du 6e arrondissement, territorialement compétent. Sur le champ, l’inspecteur divisionnaire de police Seydou Coulibaly, chef de la section de police judiciaire et officier de police de permanence  au moment des faits, se fait accompagner par quelques éléments au « bar Hibou » pour arrêter l’agresseur. Gaoussou Keita est trouvé en possession du couteau qui a servi à poignarder sa copine. Conduit au commissariat de police, il est écroué pour les besoins de l’enquête. Le lendemain, l’officier de police de permanence rend compte à son chef hiérarchique, le commissaire divisionnaire de police Mamoudou Baka Sissoko. Celui-ci confie l’affaire à la brigade de recherche. C’est ainsi que l’inspecteur divisionnaire de police Moussa Diarra alias le « Lion de Djonkala » et ses éléments ouvrent une enquête pour déterminer les causes réelles des agissements de Gaoussou Keita.

     

    Quand l’alcool et l’amour se côtoient, le pire peut arriver

    Interrogé sur les faits qui lui sont reprochés, Gaoussou Keita regrette son acte. Il dit avoir agi sous l’effet de l’alcool. Selon lui, il a fait la connaissance de la demoiselle Oumou Niaré en septembre dernier. Une liaison intime se crée entre eux. Depuis, il a décidé de l’extraire du guêpier de la prostitution en lui prodiguant des conseils, parfois ponctués de menace. L’habitude étant une seconde nature, Oumou est restée sourde et inflexible. Finalement, ce qui devait arriver arriva. Lorsqu’il l’a aperçue ivre en racolage avec un autre homme dans la nuit du 10 au 11 novembre dernier, il n’a pas pu se maîtriser. Devenu furieux, il l’a menacée avec un couteau qui l’a malheureusement atteinte de façon involontaire. Quant à Oumou Niaré, elle dément le fait qu’elle était ivre au moment où son agresseur la poignardait. Selon elle, bien qu’elle ait des liaisons intimes avec Gaoussou Keita, elle fait le trottoir pendant la nuit.  Etant une fille sans revenu, poursuit-elle, elle se prostitue pour subvenir à ses besoins. Elle porte alors plainte contre son amant pour coups et blessures volontaires ayant occasionné temporairement chez elle, une incapacité de travail. Après la clôture du dossier, Gaoussou a été mis à la disposition du procureur de la République près le tribunal de la Commune I. Celui-ci à son tour, l’a envoyé en prison pour le séparer désormais de celle dont il était follement jaloux. Et maintenant ?

    O. BOUARE

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