Suite à la rencontre du Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, Kafougouna Koné en compagnie de ses homologues de la Décentralisation, Sagara et celui de la Communication, Sidiki N’Fa Konaté avec l’ensemble des Maires du District de Bamako, des instructions fermes ont été données pour recenser l’ensemble ses établissements hôteliers bars et restaurants.
C’est dans ce cadre que le Maire de la Commune IV du District de Bamako, Moussa Mara, a initié une rencontre dans la soirée du mercredi, 05 mai 2011 dans les locaux de la Mairie avec les Chefs de quartier, le Haut Conseil Islamique, les représentants des églises catholiques et protestantes, le Conseil National des Jeunes (CNJ), les représentants des Commissariats implantés sur son territoire et celui de la Direction Régionale du Tourisme.
Précisons qu’il était entouré pour la circonstance de son staff. D’entrée de jeu, le Maire Moussa Mara a salué tous les représentants de la société civile, avant de situer la présente rencontre dans son contexte. Pour le Maire, il ne s’agit pas de procéder à la fermeture des hôtels, bars et restaurants qui sont sur son territoire, mais de les recenser et de les transmettre aux autorités compétentes en la matière pour un contrôle.
Tour à tour, les participants à cette rencontre ont apporté leur contribution pour la réussite de cette tâche en Commune IV du District de Bamako. C’est ainsi qu’il a été décidé en commun accord entre les autorités communales et la société civile de mettre en place un Comité de 13 personnes que dirige un Chef de quartier du nom de Bouraïma Traoré en collaboration avec le 5e Adjoint au Maire, Issa Sidibé.
Des lieux plaisirs installés non loin des écoles, des lieux de culte et qui connaissent une animation pour le moins suspecte. Certains comportent des chambres de passe et sont fréquentés de jour comme de nuit par des hommes et des femmes qui viennent satisfaire leur libido. Des endroits qui sont de véritables «empires de la nuit», il y en a près d’une centaine rien qu’en Commune IV du District de Bamako.
Le nouveau locataire de la Mairie a jugé purement et simplement qu’il faut mettre de l’organisation avec toutes les couches et déceler les endroits qui ne sont pas dans les normes et qui cachent des pratiques plus que douteuses. Toutefois, une petite prolongation, juste le temps de leur permettre de se réviser, leur sera accordée, puisque le Maire privilégie le dialogue à une ultime sommation par les autorités du pays. Et même les établissements qui ne sont pas encore recensés n’y échapperont pas.
En réalité, selon les édiles, ces maisons sont des lieux de débauche. Leur édification au milieu des habitations encourage l’adultère. Ce n’est pas un secret que la route du marché pour certaines femmes passe par les chambres de passe et que les filles sont incitées à se livrer à des hommes. Les chambres de passe sont incontestablement un élément encourageant de la prostitution.
Destin GNIMADI