Violation de l’espace universitaire par la Mairie de la Commune V : Boubacar Bah dit Bill et son équipe transforment le campus en dépotoir d’ordures.

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Le campus universitaire de Badalabougou, depuis le début de l’année, est transformé en un véritable dépôt d’ordures par les autorités de la commune V du district de Bamako. Cette situation récurrente, qui persiste de jour en jour et dont les responsables de la mairie semblent en prendre du plaisir, mérite plus que jamais des mesures d’urgences de la part de toutes les structures concernées par la question.

S’il y a bien un casse tête dont nos autorités communales n’ont  pu se défaire jusque là, c’est bien l’épineux  problème de l’insalubrité dans nos communes. Remettre en cause tous les efforts qui ont été déployés de part et d’autre dans le cadre de l’assainissement dans notre pays  serait plongée de la manière la plus inéluctable dans la calomnie. Mais qu’à cela ne tienne, Que pouvons-nous penser aujourd’hui si ce n’est la flagrante violation de l’espace universitaire par nos autorités communales face au récurent phénomène d’insalubrité qui sévit   aujourd’hui sur le campus de Badalabougou.

En effet, depuis un bon moment, la mairie de la commune V du district de Bamako n’a trouvé d’autre dépotoir que le campus de Badalabougou. Le dit dépotoir se situant sur le flanc ouest  du campus et à cheval entre la faculté des sciences juridiques et politiques  et l’hôtel olympe est devenu un véritable danger de santé pour les étudiants et les malheureux résidents de la périphérique de Daoudabougou  qui sont les plus exposés face à cette situation délicate. Après maints recours auprès des autorités communales, les paisibles habitants ne savent plus à quel saint se vouer. Cependant, ce sont les enfants qui demeurent les plus vulnérables avec la constante dégradation de leur état de santé.

Comme autres conséquences, nous pouvons citer les fréquents  cas d’incendies, l’infection des aliments consommés sur le campus et plus précisément les localités environnantes (FSEG, FSJP et le quartier de Daoudabougou),  ainsi que la propagation des maladies liées à cet état de fait. Si pour les malheureuses victimes de Daoudabougou le seul recours est de supporter, le comble avec les conséquences ; pour les étudiants c’est tout le contraire. Les chiffres nous montrent  que Bamako produit plus de 6 000 tonnes de déchets solides par an et que le budget nécessaire pour l’assainissement pour la ville est estimer à 4 milliards de Francs CFA d’où la délicatesse du phénomène.

Mais nous savons également que  si des mesures ne sont pas prisent, nos amphithéâtres risquent dans les mois futurs  de se transformer en dépotoir d’ordures avec l’envergure que cette situation est en train de prendre. Les étudiants de la faculté des sciences juridiques et politiques et quelques représentants des populations résidentes avaient ensemble entamé des démarches auprès de la mairie. Aux dires de certains membres de l’AEEM de ladite faculté, le maire chargé de la question environnementale leur avait expliqué les raisons qui les avaient poussés à transformer ce site en dépotoir provisoire.

 Ces motifs, relatifs  entre autres au manque de moyens financiers et logistiques, avaient permis aux étudiants d’accorder le bénéfice du doute et toute leur confiance aux élus communaux. En retour de cette bonne compréhension des étudiants, la mairie devait assurer une bonne organisation du site pour éviter les dépôts anarchiques, le ramassage chaque 15 jours des ordures déversées pour éviter leur entassement, la limitation des angles du dépôt pour faciliter le passage aux étudiants et piétons  utilisant ladite voie et le déguerpissement des lieux au plus tard au mois de juillet. Sauf que ces engagements des autorités communales  n’ont non seulement pas été respectés, mais pire encore, la situation a pris une autre envergure plus inquiétante.

 La mairie  a-t-elle déshonoré son propre engagement ou encore, ce sont toujours les moyens et les compétences qui tardent à se mettre en exergue ?

Une chose est sure, c’est que  Le campus universitaire est déjà confronté  à  bon nombre de problèmes dont la résolution n’est pas encore un pari gagné et force est de reconnaître qu’un dépotoir d’ordures serait en rajouter plus. Aussi faut-il rappeler aux plus hautes autorités du pays, qu’après avoir vendu une bonne partie de cet espace dit exclusivement universitaire ; en faire un dépotoir serait injuste et insensé (voire un manque de respect vis-à-vis de toute la communauté universitaire) de la part de nos autorités communales.

Se place au cœur des activités du Cinquantenaire, la problématique de l’assainissement des lieux publics. Ceci étant nous osons espérer que des mesures urgentes seront très vite prises pour conduire la mairie de la commune V à se plier  à cette volonté nationale car, comme nous avons habitude de le dire ‘’ nul n’est au-dessus de la loi ‘’. Ceci étant, nous pensons très sincèrement que le maire Bill et ses hommes ne tenterons de faire exception à cette volonté commune. Le fléau n’a que trop duré et il faut impérativement dans une synergie d’actions y remédier car ce sont jusque là d’innocents citoyens qui en font les frais de cette incompétence  de nos autorités communales.

Fousseyni MAIGA

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