L’assainissement est un mot qui est sur presque toutes les lèvres et tout un département ministériel y est consacré. Pourtant, très peu d’action concrète est visible sur le terrain. Bamako, la capitale malienne, est de plus en plus sale alors que ce sont des milliards de franc CFA qui sont injectés sois soi-disant dans l’assainissement.
À travers un débat sur une radio de la place, le Président de l’association des chauffeurs en charge de la vidange des toilettes se plaignait en ces termes. ‘’Après avoir drainé les déchets des toilettes, nous tournons en rond dans le but d’avoir un endroit pour nous en débarrasser. C’est justement pour cette raison que nous sommes obligés de demander beaucoup d’argents à nos clients’’, a-t-il dit. Et de poursuivre en disant qu’autrefois, c’était aux alentours du centre émetteur sur la route de Kati qui leur servait de dépotoir. Une zone qui est maintenant en chantier.
Selon le Président des chauffeurs en charge de la vidange des toilettes, si les autorités compétentes leur montre un endroit où ils peuvent rapidement se débarrasser des déchets, le coût serait plus raisonnable et, en plus, leur travail s’effectuerait sans trop de contrainte. ‘’Des fois, nous nous retrouvons face à des situations très critiques. En effet, il arrive souvent qu’un d’entre nous se débarrasse de ses déchets sur des parcelles appartenant à des particuliers qui n’hésitent pas à nous convoquer à la police ou à la gendarmerie. Parfois, nous payons beaucoup d’argent pour résoudre des situations du genre’’, a-t-il soutenu. Avant d’inviter les autorités en charge de la question à être sensibles à leur cas au lieu de s’afficher fièrement à la télé balai en main, pour soit disant l’assainissement d’une rue, souvent financé à coup de millions de nos francs. Voilà un problème réel auquel madame le ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du Développement durable, Madame Keita Aida M’BO doit faire face.
KANTAO Drissa