Utilisation de l’Eau : Un peu du respect pour ce don de Dieu

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A voir de près notre comportement face à cette denrée rare, il est temps de mettre fin à la mauvaise utilisation de l’eau. Il suffit de jeter un regard sur les pays de la corne pour savoir que d’autres sont dans le besoin. L’eau est étroitement liée à la santé à bien d’égards. Il est important d’aborder la nécessité de plus en plus grande d’avoir une eau saine et suffisante pour protéger les populations.

Lorsque cette eau est impure et mal entretenue, elle peut être la cause de graves maladies telles que le choléra. Cette maladie qui travers nos régions actuellement doit nous interpeller à prendre conscience.  Le choléra continue de sévir au Mali et plus précisément dans les zones rurales où l’accès à l’eau potable, l’eau saine constitue un véritable problème. Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), plus de deux millions de personnes, la plupart des enfants, meurent chaque année de maladies diarrhéiques liées à l’approvisionnement insuffisant en eau potable et au manque d’hygiène. De plus, parmi les 1,1 milliards d’individus qui n’ont pas accès à des sources d’eau améliorées et les 2,4 milliards de personnes qui n’ont pas d’assainissement adéquat, se trouvent les personnes les plus pauvres de la planète et certaines de celles qui sont en plus mauvaise santé. Ainsi, l’amélioration de la qualité de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène personnelle permettra de réduire considérablement la propagation de maladies liées à l’eau. Par ailleurs, une meilleure planification et gestion des ressources hydriques auront un impact bénéfique similaire sur l’incidence du paludisme, du choléra et d’autres maladies à transmission vectorielle. Nul n’est sans savoir que la prévention de ces maladies passe nécessairement par la réduction de la pauvreté. Il n’est pas rare de voir  dans certaines localités de Bamako que l’eau de puits sert à préparer les repas et se laver. Ainsi, certains puits mal construits, transportent des parasites nuisibles à la santé. Les populations qui ignorent cet état de choses consomment sans s’inquiéter cette eau qui sera plus tard la source de maladies diarrhéiques. Disposer d’une eau saine répondant aux normes en matière d’hygiène est indispensable pour protéger la santé, augmenter le sentiment de bien-être et améliorer la productivité économique et sociale. Les agents des services d’hygiènes ne font du tout plus leur travaille. Ils préfèrent se rendre dans les boutiques pour racketter.

Ardo


Elevage dans le District de Bamako

Une anarchie

Nombreuses sont les personnes qui s’adonnent à l’élevage de bovins ou de porcs dans leurs concessions. Ceci, sans tenir compte des risques de maladies auxquels elles exposent leurs familles. La direction de l’hygiène et de l’assainissement de base se met aux trousses de ces éleveurs indélicats et promet de sévir.

Il n’est pas rare de rencontrer en pleine ville des bœufs ou porcs en divagation. Des animaux sans berger pour les accompagner et qui sont parfois les causes ou même les victimes de nombreux accidents de circulation. Une descente au quartier Agla à Cotonou nous a permis de constater que dans ce quartier, sont élevés des bœufs dans une concession et ceci, depuis des années. Le spectacle à nous offert était désolant. Dans cette concession inondée, les bouses de bœufs traînaient çà et là. Et dans cette même maison vivent des enfants exposés aux odeurs nauséabondes de ces excréments. Selon Jules, un fils du propriétaire de la maison, déjà décédé, ces bœufs seraient à Cotonou depuis une dizaine d’années. « C’est mon père qui élevaient de son vivant ces animaux. Mais depuis son décès, aucun de ses fils n’a pu s’occuper de ces animaux. Ils sont là, livrés à eux-mêmes. En fait, pour une raison que nous ignorons tous, notre père, avant sa mort, aurait maudit les animaux. C’est du moins ce que nous a révélé un féticheur consulté quelques jours après la mort. Ce qui fait que jusqu’à présent, il a été interdit à toute personne de consommer la viande de ces bœufs. Ainsi, nous ne pouvons, ni nous occuper de l’élevage de ces bœufs, ni manger leurs viandes », nous confie Jules. « Cela fait de plus deux ans que nous avons sommé les occupants de cette maison de vider les lieux et de déplacer les animaux. Mais à chaque fois, c’est le même scénario, les fils du feu propriétaire tiennent le même discours. Nous avons tout dit, mais rien n’a changé », déclare Gabriel Tobada, chef service de l’hygiène et de l’assainissement de base. Aujourd’hui, nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes et si d’ici quelques semaines encore, les dispositions ne sont pas prises pour évacuer les animaux, ou à la zone, nous serons obligés de procéder à l’abattage des animaux ou soit à la vente aux enchères, a-t-il martelé. Il faut dire que ce genre de comportement n’est pas de nature à assurer une bonne santé aux habitants de cette concession et même aux personnes vivant dans les alentours. Ces personnes sont exposées à de nombreuses maladies dont la vache folle.

Une pratique interdite par l’article 112 du code de l’hygiène publique

L’article 112 du code d’hygiène publique stipule que l’élevage des porcins, bovins et des animaux sauvages en captivité et tous autres animaux générateurs de purins est interdit dans toute agglomération. En zone rurale, l’élevage en agglomération de ces animaux, à l’exception de la volaille n’est permis que sous enclos. De plus, selon le même article, l’abreuvage de ces animaux à un point d’eau servant à l’alimentation humaine en eau est interdit. Malgré ces dispositions, les populations s’adonnent sans gêne à cette activité, mettant en danger la vie des habitants de leurs concessions. Plus que jamais déterminée, la direction de l’hygiène et de l’assainissement de base est décidée à en découdre avec ces pratiques qui sont à proscrire. A travers les différentes interventions de la police sanitaire sur le terrain, il sera procédé à la sensibilisation des populations sur cet état de choses. A l’issue de cette sensibilisation, des sanctions suivront pour punir les récidivistes.

 

Ardo

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