Traitement des eaux usées : Le train d’innovations de l’Angesem

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Plus qu’un challenge, le traitement des eaux usées s’impose à l’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (Angesem) comme un impératif.

 

Dans un pays où le taux d’accès au service de l’assainissement est très faible, la création de l’Angesem a tout son sens. Le constat est qu’en milieu urbain, les systèmes d’assainissement individuels ont montré leurs limites. L’urbanisation galopante de ces dernières années, l’exode massif des populations vers les capitales régionales et l’occupation anarchique des terres ont contribué de façon significative à réduire les espaces. Des situations qui ne favorisent plus la gestion traditionnelle des déchets liquides à travers les latrines et puisards.

Etablissement public à caractère administratif (EPA), dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière, l’Angesem s’attelle à assurer la gestion durable des stations d’épuration des eaux usées et ouvrages annexes.

Ses missions sont : promouvoir et veiller à la gestion des ouvrages d’assainissement. Il s’agit aussi d’identifier, d’organiser, de renforcer les capacités d’études, de réalisation des infrastructures d’assainissement. Une autre tâche dévolue à l’Agence est de contribuer au transfert de la maîtrise d’ouvrage de l’Etat aux collectivités.

 

Une nouvelle impulsion

Pour répondre aux préoccupations des autorités, l’Angesem travaille à la finalisation et à l’inauguration de la station d’épuration des eaux usées de l’hôpital du Point G. L’Agence est également engagée pour la clôture de la station d’épuration des eaux usées industrielles de Sotuba, l’achèvement de celle de la teinturerie.

L’objectif est d’atténuer les risques de pollution de la nappe phréatique. Malgré la modestie de ses moyens, l’Angesem multiplie des actions, notamment la réalisation des travaux de réhabilitation de la station d’épuration de la ville de Tombouctou à l’image de celle réalise à Mopti. En cours, la finalisation du cadre organique de sa direction générale et de ses antennes, la réalisation de l’étude de gestion des substances toxiques générées et les mesures de sécurité appropriées.

S’y ajoutent l’achèvement de l’étude du schéma directeur d’assainissement de la ville de Kayes, la réalisation de celle relative à la faisabilité d’une unité de prétraitement centrale à Sotuba. A l’Angesem, la mise œuvre de la redevance du service public d’assainissement des usées est la nouvelle bataille au sein des mines de la région de Kayes depuis juin 2015.

L’année 2016 verra la matérialisation de nouveaux chantiers dont la construction de stations de traitement des eaux usées des hôpitaux. Il est prévu la construction des deux stations de traitements des boues de vidanges dans les communes du Mandé et de Mountougoula.

A.M. C.

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