L’ouvrage qui a été inauguré hier par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a une capacité de 18,5 millions de litres d’eau par jour
L’eau est source de vie, et l’eau potable est source de bonne santé. Ces vérités ont été rappelées hier à la cérémonie d’inauguration de la station compacte de production d’eau de Kalabancoro. La station a été inaugurée par le président de la République. A la fin de la cérémonie, le chef de l’Etat s’est dit très touché par l’accueil chaleureux dont il a fait l’objet dès son entrée dans les limites de la commune de Kalabancoro qui relève administrativement du Cercle de Kati. En effet, les élèves se sont mobilisés tout le long de la voie menant jusqu’à Tièbani pour saluer le président de la République.
La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, dont le Premier ministre Modibo Kéïta, les membres du gouvernement, les présidents des institutions de la République, les partenaires techniques et financiers.
La joie de la population était à la mesure de la délivrance que la station compacte d’eau potable va apporter. Pour le chef de l’Etat, il est inconcevable qu’en plein XXIè siècle, nous en soyons là et les autorités ont peu de mérite en réalisant une telle infrastructure. Car tout le monde connaît l’importance d’avoir une eau saine et potable dans l’alimentation. En effet, la plupart des maladies gastro-antérites que l’homme peut avoir sont causées par l’eau malsaine. Le président de la République s’est néanmoins réjoui de la perspective des trois autres prochaines phases de ce projet d’alimentation en eau potable qui seront entièrement réalisées avant fin 2018. Ce qui permettra de couvrir 90% des besoins en eau potable des populations de Bamako et environs.
Il a saisi l’opportunité pour saluer les partenaires techniques et financiers que sont l’Union européenne, la France et la Banque islamique de développement (BID) et l’ensemble des amis du Mali qui aident à la réalisation de ce projet structurant.
Ibrahim Boubacar Keïta a également salué l’expertise nationale qui a donné la preuve de sa capacité dans la conception, la réalisation et le contrôle de ce genre de travaux. Il s’agit de CIRA pour l’étude et le contrôle et de la société Builders Diawara Solar S-A, qui s’est associée avec l’entreprise française Dégremont pour la construction de cette station compacte de production d’eau potable.
Déjà éprouvés par « le stress hydrique », les habitants des quartiers Tiébani, Kabala, Kalaban-Coro, Gouana (Cercle de Kati) et Kalaban-Coura (Commune V du District de Bamako) garderont longtemps en mémoire la date du 17 octobre 2016. A coup sûr, la station compacte résorbera le déficit chronique d’eau potable, lié à la croissance démographique de Bamako afin d’améliorer les conditions de vie de la population. La réalisation de cet important ouvrage traduit l’engagement et la volonté politique des autorités d’accroitre le taux d’accès à l’eau potable.
D’un coût total de 9,4 milliards de Fcfa, le projet a été financé par la Banque islamique de développement (BID) et l’État malien. Les travaux qui ont duré trois ans portent sur trois lots distincts : la construction d’une station compacte d’une capacité de 18,5 million de litres d’eau par jour ; la construction d’un réservoir au sol de 2000 m3 et d’un château d’eau de 2000 m3. A cela, s’ajoutent la pose d’un réseau d’adduction/distribution de 74,2 km de long, la construction de 50 bornes fontaines dans une première phase, la réalisation de 1000 branchements promotionnels. Cette unité de production d’eau potable doit permettre l’approvisionnement correct en eau de 200 à 300 000 habitants dans les quartiers cités plus haut.
Ce qui fera dire au ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini que ce 17 octobre 2016 constitue un jalon décisif dans la lutte contre la soif pour une partie importante de notre capitale. Selon lui, en dépit de tous les efforts consentis jusque-là pour améliorer l’accès à l’eau potable des populations de Bamako et environs, force est de reconnaître que la capacité de production d’eau potable est nettement inférieure à la demande. Rien que pour la population déjà connectée au réseau, la demande dépasse la fourniture de près de 50 millions de litres d’eau par jour. Ce déficit, pour l’ensemble de la population de Bamako atteint 150 millions de litres d’eau potable par jour. C’est pourquoi, le gouvernement a adopté le schéma directeur d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako jusqu’à l’horizon 2032.
A cet horizon, la population de Bamako dépassera les 7 millions d’habitants. Cet outil important de planification prévoit la mise en œuvre du projet structurant de Kabala en 4 phases. Les infrastructures attendues de ce projet permettront d’assurer l’accès à l’eau potable à plus de 1,2 million de personnes et d’atteindre ainsi un taux d’accès à l’eau potable de plus de 90% contre 65% présentement. L’état d’avancement de cet important projet et multi-bailleurs est satisfaisant. Les travaux qui ont été lancés il y a quelques mois se poursuivent normalement. Pour le ministre Malick Alhousseini, la bataille pour l’eau potable sera gagnée.
L’ambassadeur de France au Mali, Mme Evelyne Descorps, s’exprimant au nom des bailleurs de fonds a réitéré l’engagement de son pays et de l’Union européenne à être aux côtés du Mali pour la réalisation de ce genre d’infrastructures qui touche directement la vie des populations.
Y. DOUMBIA
Cette eau est elle déjà disponible pour les populations?Je viens de suivre un reportage sur une radio locale de la place qui repond par l’affirmatif or il se trouve que mon cousin de kabala soutient le contraire
Merci ATT.
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