Le droit humain à la santé semble tributaire de la santé de la planète. Pour mieux expliciter ce point, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) présente six points essentiels.
23 % des décès dans le monde sont liés à des « risques environnementaux » tels que la pollution de l’air, la contamination de l’eau et l’exposition aux produits chimiques. Pourtant, au moins 155 États ont reconnu à leurs citoyens le droit à un environnement sain. Face à un tel paradoxe, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté récemment une résolution, indique le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), afin d’obliger les États à protéger les droits de l’homme.
Cette protection semble nécessaire parce que la santé humaine est en grande partie tributaire de celle de la planète. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans l’avant-propos du rapport « Faire la paix avec la nature », expliquait qu’« en rassemblant les dernières preuves scientifiques qui décrivent les conséquences et les menaces de l’urgence climatique, la crise de la biodiversité et la pollution qui tue des millions de personnes chaque année [ce rapport] montrent clairement que notre guerre contre la nature a brisé la planète ». Une situation qui compromet le droit à la santé.
Le PNUE dans sa mission de protection de l’environnement a présenté sixpoints montrant l’interconnexion entre le droit humain à la santé et les menaces qui pèsent sur la planète.
La destruction des espaces sauvages et l’émergence de maladies zoonotiques
Selon les estimations, 60 % des infections humaines sont d’origine animale. De nos jours, plusieurs autres virus susceptibles de passer des animaux aux êtres humains courent toujours dans la nature. « Pas moins de 1,7 million de virus non identifiés du type de ceux connus pour infecter les humains existeraient encore chez les mammifères et les oiseaux aquatiques », indique la plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques. La même source estime que n’importe lequel de ces « virus pourrait être la prochaine “maladie X”, potentiellement encore plus perturbatrice et mortelle que la COVID-19 ».
La pollution atmosphérique et l’espérance de vie
La pollution atmosphérique réduit la qualité de la santé et diminue l’espérance de vie, selon le programme onusien pour la protection de l’environnement. « Neuf personnes sur dix respirent un air pollué à travers le monde, ce qui nuit à la santé et réduit la durée de vie de ces personnes », explique le PNUE qui laisse entendre que chaque année, près de 7 millions de personnes meurent de maladies et d’infections liées à la pollution atmosphérique.
La perte de la biodiversité et la qualité nutritionnelle
Le PNUE souligne également que la perte de la biodiversité compromet la valeur nutritionnelle des aliments.« Aujourd’hui, près d’une personne sur trois souffre d’une forme de malnutrition et une grande partie de la population mondiale est touchée par des maladies liées à l’alimentation, comme les maladies cardiaques, le diabète et le cancer ».
La perte de la biodiversité et l’efficacité des médicaments.
La perte de la biodiversité semble avoir de nombreuses conséquences sur l’homme. Près de « 15 000 espèces de plantes médicinales sont menacées d’extinction et la Terre perd au moins un grand médicament potentiel tous les deux ans ». Pourtant, les produits naturels occupent une place considérabledans les produits pharmaceutiques, indique le PNUE.
La pollution, une grande menace
Ce phénomène menace des milliards de personnes dans le monde. « De nombreux problèmes de santé découlent de la pollution et de l’idée que les déchets peuvent être jetés “à la poubelle” alors qu’en fait, une grande partie d’entre eux restent dans les écosystèmes, affectant la santé environnementale et humaine ». Chaque année, 25 millions de personnes souffrent d’une intoxication aiguë aux pesticides dans le monde. L’eau contaminée par les déchets, les eaux usées non traitées, le ruissellement agricole et les rejets industriels expose 1,8 milliard de personnes au risque de contracter le choléra, la dysenterie, la typhoïde et la polio, précise notre source.
Des risques supplémentaires pour la santé et la sécurité
En raison du changement climatique, des risques supplémentaires pour la santé et la sécurité sont introduits dans le monde. Les incendies de forêt, les inondations et les ouragans sont devenus des événements climatiques réguliers qui menacent les vies, les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire. Les changements climatiques affectent également la survie des microbes, facilitant ainsi la propagation des virus.
Togola
Source : https://saheltribune.com