Situation pluviométrique et montée de la crue : D’énormes dégâts évités grâce à la Commission “Gestion des eaux” de la retenue de Sélingué et du barrage de Markala

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Situation pluviométrique et montée de la crue
Une vue du presidium lors de la rencontre

Si la montée de la crue n’a pas causé d’énormes dégâts cette année comme en 2001, c’est dû surtout à la vigilance de la Commission “Gestion des eaux” de la retenue de Sélingué et du barrage de Markala. L’information est ressortie lors de la réunion extraordinaire de ce comité présidé par le directeur national de l’Hydraulique, Yayia Aboubacar, qui avait à ses côtés son adjoint, Diourou Bocoum.

ette réunion élargie à la presse a permis aux membres de la commission ” Gestion des Eaux “ de la retenue de Sélingué et du barrage de Markala de faire l’état des lieux de la situation pluviométrique et hydrologique du pays. Cette commission, faut-il le rappeler, est composée des membres de la Direction nationale l’Hydraulique, la météo, les gestionnaires des barrages de Markala, de Sélingué, l’Ords, la protection civile, des pécheurs…

Dans toutes les interventions successives au cours de cette réunion extraordinaire, il est ressorti que la situation hydrologique du 10 septembre de cette année est largement supérieure à celle de l’année dernière presque dans toutes les localités du pays. A titre illustratif, le cas de Mandiana sur le Sankarani (Guinée) où le niveau d’eau observé à la date du 10 septembre 2018 était de 793 cm contre 451 cm en 2017 à la même date.

Banankoro sur le Niger affiche 697 cm au 10 Septembre 2018 contre 545 cm à la même date en 2017. Bougouni sur le Baoulé était à 869 cm au 10 septembre 2018 contre 597 cm à la même date en 2017.

Le représentant de la Direction de l’Hydraulique d’ajouter qu’à Bamako, sur le Niger, la montée de la crue était à 382 cm au 10 septembre 2018 contre 258 cm à la même date en 2017. A Pankourou sur le Bagoé, on a mesuré 1154 cm au 10 septembre 2018 contre 698 cm à la même date en 2017, pour ne citer que ces quelques exemples.

Au niveau de l’Hydraulique, les experts sont arrivés à la conclusion suivante : “Avec la poursuite des lâchers d’eau de la retenue de Sélingué et suite à la franche montée du niveau d’eau constatée à la station de Mandiana sur le Sankarani en Guinée,  et l’ensemble des bassins fluviaux à l’amont de la station de Bamako et de Mopti, il sera observé dans les prochains jours, une montée franche des niveaux d’eau du fleuve Niger en aval du barrage de Sélingué, notamment à Bamako où la côte d’alerte (3,80 m) est dépassée de 13 cm et à Mopti où la côte d’alerte (6,50 m) pourrait être atteinte “. C’est pourquoi, ils ont invité tous les usagers des ressources en eau et tous les riverains de prendre les dispositions utiles pour éviter ou réduire les dégâts et les pertes liées notamment aux inondations et palliant le risque permanent lié à l’occupation anarchique des zones inondables.

Il faut rappeler que cette crue a provoqué des inondations dans certaines localités du pays. A l’Odrs ce sont des dizaines d’hectares de riz qui ont été inondés et plusieurs installations des bozos près du fleuve à Bamako ont été dégagées. Il est ressorti de cette réunion que c’est grâce à la gestion concertée de ces eaux par les différents acteurs que le pire a pu être évité, notamment de grandes inondations comme en 2001.

“En 2001, il n’y avait pas de station à la frontière guinéenne, donc il était difficile pour nous d’anticiper sur la montée de la crue à partir de la Guinée. Chose à laquelle nous avons remédié” a précisé un participant.

              Kassoum THERA

 

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