Site de la décharge de Noumoubougou : Le ministre de l’environnement vérifie l’évolution des travaux

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En vue de résoudre l’épineuse question de décharge pour les ordures de la capitale, il a été initié par le ministère de l’environnement et de l’assainissement, en parfaite collaboration avec les autorités communales du district de Bamako, la création d’un  site de décharge dans le village de Noumoumbougou, dans la Commune rurale de Tiénfala, sur la route de Koulikoro (deuxième région du Mali). Accompagné du Gouverneur du district de Bamako, Souleymane Diabaté, du sous préfet de Tienfala, Boubacar Oumar Traoré, du maire de Tianfala, N’Fa Diabaté, du chef du projet construction dudit site, Modibo Diallo, le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, le Prof Tièmoko Sangaré,  s’est rendu le vendredi 2 septembre dernier sur le site de la décharge de Noumoubougou.  L’objet de cette visite du ministre Tièmoko Sangaré était de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux d’aménagement de cette décharge.

 

La visite du vendredi dernier du ministre de l’environnement et de l’assainissement, Tièmoko Sangaré, est la deuxième des autorités politiques après celle de la délégation guidée par le Gouverneur du district, Souleymane Diabaté (le jeudi 18 août 2011). Ainsi, au regard de ce qui se passe à Bamako, les autorités ont décidé d’engager une opération volontariste pour pouvoir évacuer les déchets solides qui font des montagnes dans les différentes communes de la capitale malienne. A l’image de ce qui s’est passé l’année dernière pour le cinquantenaire, ils ont approché les propriétaires de camions bennes pour solliciter leurs soutiens. Ceux-ci ont accepté de mettre à la disposition des autorités du district un certain nombre de camions bennes pour aider à l’évacuation des déchets de Bamako.

 

Par ailleurs, il s’est trouvé que les autorités communales de Tianfala ont des inquiétudes par rapport à ce dépôt à ciel ouvert. Car, selon de maire de Tienfale, N’Fa Diabaté, « il n’est pas question que nos puits soient pollués, que nos populations tombent malades à cause des déchets solides d’autres communes. Nous ne sommes pas du tout contre le projet, mais nous avons peur des conséquences néfastes ». Cette angoisse des autorités communales de ladite commune a été soulagée avec des précisions données par l’équipe technique du projet de construction, précisément  par le chef du projet de construction, Modibo Diallo qui a soutenu que ce dépôt ne produira aucun effet négatif majeur sur les populations environnantes dont le bien-être comme celui de la population de Bamako reste et demeure la préoccupation du gouvernement.

En outre, après l’implication des propriétaires des camions bennes, le ministre Sangaré a sollicité l’implication de l’ensemble des opérateurs économiques de Bamako, avant d’ajouter que « parce que quelques parts toutes activités à des impacts sur l’environnement. Alors ceux-là qui mènent des activités économiques majeures, il serait souhaitable que dans le cadre de la mise en œuvre de la responsabilité sociale des entreprises acceptent de s’impliquer auprès des autorités du district pour qu’ensemble, nous puissions changer les choses au niveau du district de Bamako. Car, à mon avis, il n’est pas admissible que nous laissons pousser davantage les montagnes des déchets solides dans notre capitale . Pour l’amélioration du cadre de vie de nos populations, la propriété de nos villes, villages et notre capitale, nous n’avions pas besoin d’aller chercher des partenaires ailleurs ». Selon le ministre Sangaré, « le principal partenaire, c’est nous-mêmes, c’est notre cœur, notre engagement, notre volonté et notre motivation ».    

 

Faut-il le rappeler, situé à 33km du centre ville Bamako, la décharge de Noumoubougou est attendue pour soulager la souffrance des Bamakois en matière de la problématique quête de décharge où il y a un problème sur toute la filiale, de nos ménages jusqu’à la décharge. Si tout va bien, cette décharge sera bientôt une réalité (dans six mois). C’est ce qu’a constaté la délégation conduite par le ministre de l’environnement et de l’assainissement, Prof Tièmoko Sangaré, en présence du gouverneur du district, Souleymane Diabaté. Lequel n’a pas manqué de décrire le site dans toute sa dimension.

 

Cependant, selon les explications techniques du chef du projet de construction du site de la décharge de Noumoubougou, Modibo Diallo, trois cellules d’enfouissement sont prévues  (A, B et C) de dimensions différentes. La cellule A, où il y aura les dépôts provisoires, qui sont pratiquement finies avec une longueur de 220m sur une largeur de 210m et une profondeur de 10m, soit un volume de 462 000m3. Dans les conditions normales, la durée de vie est de 17 à 25 ans. A ce niveau, un problème d’étanchéité se pose, ce qui nécessite la mise en place de géo membrane pour éviter l’infiltration (la géo membrane est un dispositif qui corrige le défaut d’étanchéité). Les cellules sont connectées au bassin de lixiviat par des tuyaux PVC 80. Ce bassin de lixiviat est celui de retenue du liquide provenant des cellules ayant comme caractéristiques, 140m de longueur, 30m de largueur et 5m de profondeur ce qui fait un volume de 21 000m3. Il sera un bassin à ciel ouvert. Le liquide retenu sera traité et rejeté sur les ordures de la cellule pour produire du compost. Cependant, il est prévu l’aménagement de deux voies aller et retour à court terme. Pour ce faire, un registre pour capitaliser la provenance des déchets sera établi pour les besoins de la statistique. Les déchets seront déversés au flanc de la colline.

Bintou Danioko

 

 

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