Jamais de la vie, Medina Coura ne deviendra le dépôt des ordures ménagères du district de Bamako”. Tel est le slogan qu’on pouvait lire sur la banderole lors du sit-in sur ce dépôt situé en face du stade Omnisports Modibo Kéïta de Bamako.
Pour le chargé des relations extérieures du Collectif, Mohamed I. Tandia, ce dépôt d’ordures est en train de rendre la vie difficile aux populations. “Selon les statistiques du Centre de santé communautaire de Medina-Coura, sur les 1 800 patients qu’ils reçoivent par mois, la majorité de ces malades sont paludéens. Car à Médina Coura même en pleine journée ces moustiques rendent la vie difficile aux habitants. En plus de cela, ces dépôts ont effondré une partie du mur de l’école de ce quartier. C’est partant de tous ces constats que nous avons décidé de ne pas rester les bras croisés ” a souligné M. Tandia. Selon lui, il ne peut pas comprendre que ce quartier situé en plein centre de Bamako soit le dépotoir de tous les autres quartiers de la capitale.
” Il faut que les autorités prennent leur responsabilité face à cette situation qui met en danger la vie des paisibles populations. A ce sujet, nous avons eu à rencontrer le maire de la commune II, il nous a fait savoir qu’il a une grande part de responsabilité dans l’installation de ce dépôt de transit à Médina Coura. Car c’est lui-même, lorsqu’il était deuxième adjoint du maire du district de Bamako, qui a fait la demande et les démarches afin d’installer ce dépôt “.
Aujourd’hui, nous sommes des victimes de trahison de nos pères qui ont signé cet accord avec la mairie dont les clauses n’ont jamais été respectées” renchérit le chargé des relations extérieurs du Collectif, qui a, au passage, salué la mobilisation des femmes et des jeunes pour ce combat noble.
Le président dudit collectif “Amba Ka Siguida fè” Ibrahima Sidibé, a sollicité les soutiens des habitants de ce quartier et des plus hautes autorités du pays pour enlever ce dépôt d’ordures qui constitue, selon lui, un danger pour les populations de ce quartier, mais aussi pour la capitale. Il s’est aussi réjoui du fait que l’actuel maire de la commune II, Youssouf Coulibaly, a reconnu sa part de responsabilité dans cette situation et s’est dit disposé à les accompagner pour ce combat.
Kassoum THERA