Sirakoro Doufing : Les populations privées d’eau potable depuis janvier 2013

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« L’eau est vitale pour la survie et la santé de tous les êtres humains. Assurer ce droit fondamental aussi bien dans les villes que dans les campagnes est essentiel…». Pourtant, cette bonne prescription des Nations Unies est loin d’être une réalité aujourd’hui dans la capitale malienne  où des quartiers connaissent des ruptures fréquentes en eau potable. C’est le cas de Sirakoro Dounfing privé d’eau potable depuis janvier 2013. Sur la question, le comité local de développement porte un doigt accusateur sur le conseil communal,  la Somagep et la coordination locale du développement.
Selon Sidalamine Dembélé, président du Comité local de développement, cette situation a eu pour conséquence, non seulement de soumettre toute la population à l’infernale corvée d’eau, mais aussi d’accroitre la précarité d’une situation socioéconomique déjà extrêmement vulnérable. Pour faire face à la situation qui se dégradait davantage, une coordination locale a été créée le 12 janvier pour régler le problème. Mais cette coordination, de l’avis de Sidalamine Dembélé, n’arrive pas avoir l’approbation de la mairie. D’ailleurs ce dernier accuse la mairie de mettre les battons dans ses roues.  Pour preuve, la mairie de la commune III est restée sourde aux différentes sollicitations. Par ailleurs, M. Dembélé estime que les populations de son quartier sont victimes de la mauvaise gestion du comité local et du mauvais traitement des agents en charge des dossiers au niveau de la mairie. Sinon, comment comprendre que tout le conseil communal reste immobile sur la question au seul motif que le Maire est en déplacement. Le droit du citoyen implique le droit à l’eau potable et le droit à des moyens d’assainissement adéquats. Pourtant à Sirakoro Dounfing, l’un des quartiers de Bamako, la Somagep a suspendu ses services depuis le 23 janvier 2013.  Alors que c’est le seul réseau d’adduction d’eau potable qui ravitaille la localité.  Les Nations Unies ont définit 4 principes importants pour garantir la survie et la santé de tous, à savoir que : l’eau doit être disponible, l’eau doit être accessible, l’eau doit être de qualité, l’eau doit être stable et fiable. Le 11 mars 2013, lors d’une visite guidée avec les journalistes dans les locaux de son service, le Pdg de Somagep, Boubacar Kané, a reconnu que si des avancées notables sont enregistrées, le chemin reste encore long pour répondre aux attentes des usagers. Les perturbations dans la distribution de l’eau dans maints quartiers de la capitale sont désagréables pour les usagers et nuisent à l’image de l’entreprise, concède-t-il. Ces coupures d’eau, explique-t-il, sont dues principalement à la situation géographique de la capitale dont une grande partie se trouve dans une cuvette. «Les maisons qui se situent en hauteur reçoivent difficilement l’eau faute de pression suffisante pour la transporter », note-t-il en soulignant que la mise en œuvre de projets tels que Kabala permettront de porter la capacité de production à plus de 200.000 mètres cubes par jour. Ce qui contribuera à améliorer le taux de desserte dans la capitale dont les besoins s’élèvent à environ 170.000 mètres cubes par jour. Aujourd’hui dans les zones rurales du Mali, le taux d’accès à l’eau potable est de 49% et le taux d’accès à l’assainissement de 5%. On indique aussi que  43% de la population à accès à une infrastructure sanitaire dans un rayon de moins de 5km. Un tiers des pompes ne fonctionnent pas pour des raisons d’ancienneté, d’usure ou de manque d’entretien par les communautés.  Les Nations Unies ont estimé que chaque personne avait besoin de 20 à 50 litres d’eau potable par jour. Le droit à l’eau est un droit humain fondamental et une condition préalable à la réalisation des autres droits humains

Abdoulaye Ouattara

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1 commentaire

  1. Un an de transgression de règles de barbaries et de régression de libertés.

    Il y’a un an, le monde entier regardait abasourdi, de jeunes officiers subalternes de l’armée malienne, transformer une mutinerie spontanée contre le régime incompétent, corrompu et médiocre d’ATT, en un coup d’état des plus stupides en Afrique contemporaine.

    En effet, le cadre démocratique arraché dans le sang, par le peuple souverain du Mali, 20 ans plutôt, permettait aux maliens de régler le problème de la mauvaise gouvernance d’ATT par l’arsenal juridique offert par la constitution du 25/02/1992.

    Il suffisait d’élire un nouveau président par le scrutin qui était prévu le 29/04/2012 de lui faire parachever la construction institutionnelle du pays par la mise en place de la Haute Cour de Justice de la république, et de juger tous ceux qui ont abusé de la république de par leur position dirigeante.

    Les forces vives de la nation pouvaient valablement et dans le cadre du droit obliger nos autorités judiciaires à aller dans ce sens dans l’intérêt supérieur du Mali.

    Mais hélas, l’agitation inutile et stupide des soldats sans vision qui ne comprennent rien au fonctionnement d’un état, a conduit à la violation flagrante de notre constitution, à l’effondrement de l’état, à la cassure de la chaîne de commandement de l’armée malienne et à la prise des trois régions du nord de notre pays et une bonne partie de celle de Mopti et même de Ségou par les groupes armés rebelles et islamistes.

    La transition politique incrédule, issue d’un accord-cadre contre-nature, mijoté entre la médiation de la Cedeao et la junte de Kati, va d’hésitations en hésitations, d’impuissance en incompétence à assurer la stabilité et la sécurité dans le pays.

    L’armée se déchire dans une guerre inopportune de bérets, la police se chamaille pour des grades non méritées, la classe politique et la société civile montrent toute leur carence à prendre de la hauteur quand la nation est menacée et en danger.

    Les maliens, frappent à sang leur propre président jusque dans son bureau.

    Premiers ministres, politiques, journalistes, anciens ministres passent au Moulinex de la nouvelle anarchie de Kati et ses cohortes encagoulées.

    Au même moment, les populations du nord se réfugient en masse dans les pays voisins, si elles ne sont pas victimes de lapidations, flagellations, amputations des membres inférieurs et supérieurs, ou tout simplement privées de télévision, de sport et de centre de loisirs.

    Les mausolées d’une valeur patrimoniale inestimable pour toute l’humanité partent en fumée, perdues à jamais.

    La gouvernance chaotique de la transition politique, succède donc à l’irresponsabilité d’une gouvernance insouciante du régime d’ATT.

    Les mutins de Kati, qui nous disaient en mars 2012 qu’ils sont venus pour lutter contre la rébellion, se terrent désormais à Kati quand les armées étrangères combattent à Kidal les derniers bastions islamistes du pays.

    Désormais, ils sont réduits à faire la honteuse police des journalistes et des opinions divergentes, sous le couvert de la sécurité “d’état” et de la “justice” dans le pays sous les regards impuissants de Dioncounda et de Diango, héritier d’un Cheick Modibo Diarra sorti par la fenêtre d’une transition incrédule et inutile pour le pays.

    Pire ils s’arrogent le droit des rémunérations indécentes et non méritées, aux yeux et à la barbe des maliens frappés de plein fouet par cette crise inutile dont ils sont pourtant les premiers artisans.

    La France qui joue la sécurité plus que la démocratie, devance les États-Unis dans ce dossier malien et prend l’initiative des opérations Serval et panthère, tout en catalysant les initiatives africaines de la Misma avec une mention honorable au Tchad et à son armée de combat, parfait antidote d’une armée de motos “Djakarta” à Bamako et Kati.

    Les gens n’ont pas les mêmes valeurs !

    C’est pour cela le quai d’Orsay a compris qu’il doit exiger une libération ” immédiate” du directeur de publication du journal Le républicain, interpellé par la sécurité “d’état” et qui se retrouve incarcéré pour dit-on incitation à la “désobéissance”.

    Ouh quelle procédure!

    Après tout quand le pays des droits de l’homme prend le leadership dans un pays sans droit, le minimum qu’on peut attendre de lui, est d’exiger le respect des libertés fondamentales du citoyen dont la liberté d’opinion et celle de la presse qui va avec.

    Ah oui, Jules Ferry avait raison, “Rayonner sans agir, sans se mêler aux affaires du monde pour une grande nation, c’est abdiquer”.

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