La quinzaine de l’environnement de 2010 a eu pour fait marquant la mise en œuvre d’un comité de pilotage pour le projet « Améliorer les capacités d’adaptation et la résilience face aux changements climatiques dans le secteur agricole du Mali ». Les acteurs de ce comité se sont réunis le mercredi 4 mai 2016 pour la tenue de leur 6ème session ordinaire.
L’objectif était pour les participants de se pencher sur le compte rendu de la 5ème session du comité de pilotage; l’exécution des recommandations issues de la session précédente ; le programme annuel d’activités 2016 assorti du budget y afférent.
La cérémonie d’ouverture de cette 6ème session ordinaire du comité de pilotage était présidée par Mme Sénou Mariam, Conseiller technique au ministère de l’Agriculture, accompagnée du directeur national de l’Agriculture, Moussa Camara, de Mme Aida Mbo Keita, assistante au Représentant résident du programme des nations unies pour le développement (PNUD), et de la coordinatrice du PACCSA, Mme Niambelé Aminata Diarra.
En effet, ce programme qui concerne 6 communes de 6 régions du Mali a été mis en œuvre afin d’appuyer les groupes cibles dans la lutte contre l’incontournable question de la vulnérabilité des ressources en eau et des écosystèmes dans le contexte des changements climatiques.
Selon l’assistante au représentant résident du PNUD, Mme Aida Mbo Keita, ce projet vise d’une manière spécifique à améliorer les capacités pour prévenir et gérer les impacts du changement climatique sur la production agricole et la sécurité alimentaire ; renforcer la résilience climatique des systèmes de production agricole et les communautés agro-pastorales les plus vulnérables et diffuser les meilleures pratiques générées par le projet. « La revue des différents rapports bilans dont celui de 2015 montre à suffisance que le projet a apporté des réponses idoines à de nombreuses préoccupations dans les communes de Sandare, Cinzana, Massantola, Mpessoba, Mondoro et Taboye » a-t-elle témoigné. L’intervenante, soulignera qu’au Mali les causes profondes de la vulnérabilité comprennent la dépendance importante aux systèmes de production pluviale, les pratiques de sélection de culture et d’élevage en cours, la gestion des ressources en eau, la gestion des pâturages, la mauvaise préparation en termes de prévention des sècheresses et la génération de revenus des ménages qui ne sont pas compatibles avec les impacts croissants du changement climatique.
La coordinatrice du PACCSA, Mme Niambelé Aminata Diarra, a rappelé que le projet est à sa dernière année d’intervention après 6 ans d’existence. Elle dira que le financement du FEM (Fonds pour l’environnement mondial) pour l’année 2016 est de 257 380 dollars et devrait se terminer en juin 2016. Et pour le financement ACDI pour l’année 2016, il s’élève à 909 889 dollars. « Les activités relatives à ce financement devraient être clôturées en décembre 2016 après l’évaluation finale du projet » a-t-elle précisé.
Mme Sénou Mariam, d’entrée de jeu, indiquera qu’il n’est point à démontrer combien la variabilité et les changements climatiques constituent de nos jours, une menace sans précédent pour la sécurité alimentaire et les moyens d’existence de centaines de millions de personnes dans le monde. Elle rappellera quelques réalisations du projet au cours de l’année 2015, dont entre autres : l’évaluation des capacités des acteurs communaux à intégrer les changements climatiques dans les PDSEC ; la validation des résultats de l’étude complémentaire de la vulnérabilité dans les communes de Sandaré, Massantola, Cinzana et M’Pessoba ; le lancement du processus de réalisation de l’étude relative au renforcement du système de suivi évaluation du projet ; la mise en place de 671 parcelles de démonstration sur les mesures agro-sylvo-pastorales résilientes relative à l’utilisation des semences de variétés adaptées de céréales et légumineuses (mil, sorgho, maïs, arachide, niébé, riz, sésame) et de culture fourragère (niébé et gliricide); l’Agro foresterie et le reboisement…
Seydou Karamoko KONE