« Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et favorable à sa santé », disait un penseur du 20è siècle. Face à ce défi planétaire aux multiples obstacles, les politiques, sous l’impulsion des écologistes pacifistes, ont décidé d’agir. D’où la conclusion d’accords internationaux sur l’environnement qui ont progressivement donné naissance à des organismes spécialisés, chargés de la mise en œuvre effective des politiques y afférents.
L’historique !
C’est en 1972 que s’est tenue à Stockholm, en Suède, la première conférence des Nations unies sur l’environnement, à laquelle 133 délégués et deux Chefs d’Etat (Olaf Palme de Suède et Indira Gandhi de l’Inde). Cette conférence a sensibilisé une génération entière sur une question qui n’avait pas beaucoup été abordée jusque-là, à savoir, l’environnement planétaire. Elle a assuré à l’environnement une place permanente dans le plan d’action mondial et mené à la création de Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). La rencontre et ses répercussions ont révélé la nature internationale de l’Environnement et introduit l’idée d’un rapport entre le développement et l’environnement. En cette circonstance, il a été dit que la seule façon d’unir les pays du monde serait de leur donner un ennemi commun : la dégradation de l’Environnement. Depuis la conférence de 1972, beaucoup d’Accords internationaux ont été conclus en matière d’environnement dont un certain nombre ont été ratifiés par des grandes puissances comme le Canada. Il s’agit entre autre, de l’Accord de 1978 relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs ; de la convention de Genève de 1979, sur la pollution transfrontalière ; de l’Accord d’Helsinki de 1985 (par lequel 21 pays se sont engagés à réduire les émissions d’anhydride sulfureux) ; du Protocole de Montréal de 1988 relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone et de la convention de Bale de 1989 sur le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets dangereux.
Afin de diligenter la mise en œuvre des engagements pris, l’Assemblée générale des Nations unies a vu la nécessité de créer dès 1983 la commission mondiale sur l’environnement et le développement ou commission Brundtland du nom de sa Présidente, Gro Harlem Brundtland, Première ministre de Norvège. Cette commission avait pour objectif d’établir un lien entre les questions environnementales et les conclusions du rapport Brandt de 1980 sur les relations Nord-sud.
La conférence de Rio ou le « sommet de la Terre »
Toutefois, il a fallu entendre 20 ans après la conférence de Stockholm, pour voir les dirigeants mondiaux reconnaitre qu’il était temps de modérer les actions humaines qui menacent la planète. A l’occasion de cet anniversaire, les représentants de 178 pays (au total près de 30 000 personnes y compris les médias) se sont réunis du 3 au 14 juin 1992 à Rio de Janeiro au Brésil pour débattre en matière d’Environnement planétaire des questions cruciales dans l’ordre de la mise en œuvre politique. La conférence visait une entente sur des mesures concrètes tendant à concilier les activités économiques et de la protection de la planète en vue d’assurer à tous un développement durable. Autrement dit, il s’agissait, au cours des travaux de ce sommet, de trouver des solutions terrestres et océaniques, atmosphériques, afin de combattre efficacement la sécheresse, la désertification causée par la dégradation des sols, l’affaiblissement de la couche d’ozone, le réchauffement de la planète et l’élévation éventuelle de l’eau ainsi que la disparition d’espèce végétale et animale. A suivre.
Proposée par Jean Goïta