Sauvegarde du fleuve Niger: L’ABFN reste dans la continuité des actions

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Des recommandations pertinentes et réalisables ont été formulées en vue de soutenir davantage les efforts entrepris pour la sauvegarde du fleuve Niger

 Le jeudi dernier, l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN) a tenu dans ses locaux la15ème session ordinaire de son conseil d’administration. L’ouverture des travaux était présidée par Mme le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et de Développement durable, Keita Aida M’Bo. Elle avait à ses côtés le Directeur général de L’ABFN Abdourahamane O. Touré.

Après les mots de bienvenue du directeur général, suivi du contrôle des mandats, est intervenu le représentant du personnel.  Celui-ci  a déploré  la lenteur de l’application de la N° 2017-002/CA-ABFN portant approbation du mécanisme financier de perception de redevances auprès des organismes préleveurs et pollueurs d’eau du fleuve Niger. Chose qui a suscité des interrogations chez les travailleurs de l’Agence. Pourquoi autant de difficultés autour de quelque chose d’intérêt national? Les lois sont- elles faites pour ne pas être appliquées? Se sont-ils demandé. Mais le porte parole du personnel reste persuadé qu’une réponse favorable serait donnée aux préoccupations soulevées. C’est pourquoi, il a interpellé tous les administrateurs, parce que la survie du fleuve en dépend aujourd’hui.

Au regard de la situation socio-économique du pays, le budget 2018 de l’ABFN a été revu en baisse à hauteur de 15,78%. Ce qui donne un montant global de 2 787 636 696 F CFA. Avec cette somme, un certain nombre d’activités ont été ainsi programmées.  Celles-ci doivent servir d’agenda à l’Agence pour l’exercice en cours.  Il s’agit entre autres de la validation et la publication des premiers résultats du projet de collecte et de partage continu des données sur la qualité de l’eau du fleuve;  la finalisation des travaux de protection des berges du fleuve Niger à Diafarabé; le démarrage des travaux d’aménagement des berges de Kamani (région de Koulikoro); le début de la mise en œuvre du programme de restauration des berges et de valorisation des plantes aquatiques nuisibles dans le Niger supérieur; la poursuite et l’intensification des activités de communication, de sensibilisation et de renforcement des capacités.

Selon Mme Keita Aida M’Bo,  2018 verra également la mise en œuvre de certaines actions urgentes de sauvegarde du fleuve.  Il s’agira de la restauration des têtes de sous-bassins et du traitement des impacts de la pollution de l’orpaillage par dragage dans le lit du fleuve; la poursuite des travaux de faucardages des îlots et récits végétalisés dans le district de Bamako et l’organisation d’un atelier sur la sauvegarde du fleuve Niger à Mopti. Une rencontre qui mobiliser autour des acteurs de la capitale du poisson, ceux de Tombouctou, de Gao,  de Taoudéni et de Ménaka et des actions de restauration du couvert végétal et de défense de ces régions seront entreprises, exceptée  Ménaka.

À tire de rappel, Mme le ministre dira que sur 33 activités programmées pour l’année écoulée, l’ABFN a pu réaliser 27, malgré le contexte difficile que traverse le pays.  Ce quoi a donné un taux d’exécution d’environ 82%. Ces activités se résument entre autres au curage et l’aménagement du Diafaranakô; la reprise du mur de protection de la berge de la rive droite;  la réalisation des études techniques en prélude aux travaux d’aménagement des berges du fleuve au niveau des localités de Kamani et Seguela; le lancement de la première campagne de collecte de données sur la qualité de l’eau du fleuve Niger; le renforcement des capacités logistiques de l’Agence et techniques des agents et acteurs locaux sur les questions de sauvegarde du fleuve Niger etc.

Signalons que toutes ces activités pour le compte de 2017, ont été faites autour d’une enveloppe arrêtée à la somme de 3 022 459 786 FCFA. Ainsi le taux d’exécution est évalué à 91,31% pour un budget prévisionnel de 3 309 980 000 FCFA.

Diakalia M Dembélé

 

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