San : 750 Hectares de cultures devastés par les eaux à Nesso Bambara

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Nesso Bambara, un village de la commune rurale de Djéguéna dans le cercle de San, est à son tour touché par les inondations. Les fortes pluies de ces derniers jours y ont causé d’importants dégâts matériels. C’est ainsi que 750 hectares de champs de cultures sèches ont été dévastés par les eaux et que 7 maisons se sont écroulées.

 

Suite au sinistre, une mission conduite par le préfet du cercle de San, Adama Sidibé, s’est rendue sur place. La délégation comprenait des responsables des services en charge de l’agriculture, de la santé, du développement social, de l’urbanisme et l’habitat, des eaux et forêts, des représentants du conseil de cercle. Elle s’est entretenue le 3 septembre avec les habitants du village sinistré.

 

Selon le chef de village de Nesso Bambara, Adama Coulibaly, et d’autres habitants de la localité, c’est un mini barrage construit entre Nesso Bambara et Filasso Bossoni qui est en partie en cause dans l’inondation. Ils expliquent que l’ouvrage a été conçu pour irriguer 250 hectares mis à la disposition des paysans pour la culture du riz. Au-delà de ces 250 hectares, le reste des superficies cultivables est utilisé pour les cultures sèches. Or, celles-ci ne supportent pas l’abondance de l’eau.

 

En fait, estiment les responsables de l’agriculture, le problème est lié à une mauvaise gestion du barrage. Ils assurent que les conseils prodigués par les spécialistes lors de la réception de l’ouvrage n’ont pas été suivis. L’on avait alors demandé aux paysans de semer la même variété de riz au même moment et de respecter les périodes d’ouverture et de fermeture de la vanne.

 

Les techniciens avaient expliqué que le non respect de ces consignes pourraient créer des problèmes entre les propriétaires de champs eux-mêmes car il arrivera un moment de l’hivernage où certains champs réclameront beaucoup d’eau tandis que d’autres n’en n’ont pas besoin. Dans ce cas, certains paysans s’opposeront à la fermeture de la vanne alors qu’au même moment, d’autres la réclameront. C’est le non respect de la période d’ouverture de la vanne qui a occasionné l’inondation des 750 hectares de cultures sèches.

 

Les paysans ont admis n’avoir pas tenu compte des consignes données par les techniciens de l’agriculture. Pourtant, a fait remarquer le maire de Djéguéna Madou Bouaré, un comité de gestion de l’ouvrage a été mis en place. Il est composée de 21 personnes. Mais les trois villages directement concernés par le mini barrage – Nesso Bambara, Filasso Bossoni et Fienso – n’ont pas de représentant dans le comité.

 

La réunion a donc décidé de renouveler le comité de gestion qui sera désormais constitué exclusivement de représentants des villages concernés et d’un représentant de la mairie. Les membres du comité seront choisis sur la base de leur intégrité et de leur probité morale. Ils doivent être également guidés par l’intérêt collectif des villages.

 

La mission a demandé au chef de village de Nesso Bambara et au maire de Djéguéna de s’employer à recaser les familles dont les maisons se sont effondrées. Il faut signaler quand même que ces maisons ont été construites sur le passage naturel des eaux de pluie.

 

N. CAMARA

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