Sachets plastiques: silence, on tue l’environnement

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On en a encore pour longtemps avec les sachets plastiques. C’est, du moins ce qu’il faut retenir de la déclaration d’Abdoulaye Traoré de la Direction Nationale du Contrôle des Pollutions et des Nuisances (DNACPN). C’était vendredi dernier, lors d’une conférence-débat, qu’il a animée à la l’Université des Sciences Juridiques et Politiques (USJP).

 

 

L’Agence pour l’Environnement et le Développement Durable (AEDD) a organisé une conférence-débat sur le thème : « le recyclage des sachets plastiques, un acte éco-citoyen ».

A en croire M. Traoré, les sachets plastiques produits par les industriels ne sont pas biodégradables. Ils font  400 ans dans la nature, avant de disparaitre.  Ce qui, selon lui, n’est pas sans conséquences.  Les sachets usés sont des déchets qui polluent nos villes, ils appauvrissent le sol et constituent un danger pour les animaux qui les avalent. Ils sont, aussi, sources  de maladies cancérogènes. Il urge donc d’interdire la production,  l’importation, la commercialisation,  la détention et  l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables.

 

 

D’ailleurs, une loi avait été adoptée dans ce sens en janvier 2012, loi n°2012-003 du 23 janvier 2013. L’application de cette loi avait été annoncée pour le 1er Avril 2013, ensuite pour le 1er janvier 2014. Puis, plus rien…

 

 

Selon Abdoulaye Traoré, cette loi a été abrogée  à cause de la réticence des commerçants, qui se sont plaints de n’être pas associés à son processus d’élaboration. « La nouvelle loi est prête, elle n’attend que la rentrée de l’Assemblée Nationale pour être adoptée », a dit le conférencier. Et d’ajouter: « cette fois-ci, toutes les parties ont été associées: les industriels, les commerçants, les ONG de l’environnement, les experts…. ».

 

 

Ainsi, un vide juridique empêche l’interdiction des sachets plastiques. Ce qui nous fait dire que les populations en ont pour longtemps avec les sachets plastiques. Surtout, quand l’on sait que la priorité du gouvernement n’est pas environnementale. La part du budget allouée au ministère de l’Environnement en dit long (0,7%).

 

 

Les mesures en faveur de l’environnement, en cette année 2014, se résument, en cette phrase vague, extraite du discours du Chef de l’Etat : « je veux pour demain des écoles de bon niveau, une couverture sanitaire de qualité, un cadre de vie décent ».

Mamadou Togola

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