Rivières, cours d’eaux ; Les fautes humaines

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A Bamako, les rivières et les cours d’eaux sont devenus le lieu de dépôt par excellence des déchets. Dans ce contexte des citoyens sont pointés du doigt.

 Comme à l’accoutumée, la saison des pluies est perçue comme la période de grande insalubrité à Bamako, un phénomène qui préoccupe bon nombre d’habitants.

En effet, c’est à cette période que les rues de la capitale sont jonchées d’ordures de tout genre (solides, liquides…). Des restes de médicaments traditionnels au beau milieu de la route, des ordures ménagères jetées ans les eaux stagnantes, la quasi-totalité des déchets finissent dans les rivières et autres cours d’eaux souvent même dans les caniveaux, ce qui crée des bouchons au niveau des caniveaux et qui provoque souvent des inondations.

Les rues et ruelles sont dégradées, les caniveaux sont obstrués, faisant de la cité des 3 caïmans une ville très sale.

A Magnambougou se dresse une montagne de déchets. A proximité se trouve le grand marché dudit quartier. Les vendeurs et des habitants versent leurs eaux usées et les déchets dans un canal à proximité qui menace de disparaitre.

Pour Fatoumata, habitante à Magnambougou, “nous sommes les premiers responsables des inondations. Les caniveaux ne sont pas curés et ça nous pose des problèmes”.

A la mairie de Magnambougou, “nous avons fait des sensibilisations pour dire à la population que ces caniveaux n’ont pas été faits pour des dépotoirs d’ordure mais plutôt pour limiter les inondations et stagnations des eaux de pluie sur le goudron et dans les ruelles mais hélas ! Il faut que nous changions de comportements”, déplore M. Konta un agent sanitaire de la dite mairie.

 

Ousmane M. Traoré

(stagiaire)

 

LITS DES COURS D’EAUX

L’incivisme comme explication

 

Cela fait quelques années maintenant que le Mali fait face à des inondations meurtrières. Ces inondations sont dues très souvent à l’incivisme de la population qui s’entête à occuper les lits des cours d’eau malgré les interdictions.

 Ces dernières années, le Mali a été régulièrement touché par des inondations qui ont causé des morts, plusieurs blésés et des milliers de sans-abris.

La plupart des inondations se produisent lorsque le volume d’eau dépasse la capacité du lit. Les bâtiments construits directement dans le lit des rivières peuvent en ce moment subir beaucoup de dommages aussi bien matériels qu’humains.

Suite à ces séries d’inondation survenues ces dernières années, le gouvernement du Mali avait ordonné de détruire toutes ces constructions qui sont dans les servitudes des rivières. Malgré tout, ces dégâts constatés, les habitants de ces maisons à risque font la sourde oreille à ces avertissements.

A Missabougou, Daoudabougou, Niamakoro, Kalaban-Coura, plusieurs familles se trouvent dans le lit des rivières ce, malgré les inondations des années passées. Face à cette situation, ni les mairies encore moins les services domaniaux ne pipent mots alors que c’est eux qui ont généralement autorisés les occupants à s’y installer.

Que les maires ne prennent pas l’initiative de déguerpir les occupants des lits des cours d’eaux est peut-être une question de volonté, mais à refuser d’exécuter les recommandations du président de la République qui avait instruit aux maires de prendre leurs responsabilités pour éviter les inondations, est la preuve que sauver des vies humaines n’est du tout leur préoccupation. Les personnes touchées après dégâts deviennent des sans-abris.

Le gouvernement du Mali doit prendre des mesures drastiques pour éviter d’éventuels dégâts cette année.

 

Zeïnabou Fofana

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