Les membres de la Coalition nationale de la campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement (CN CIEPA WASH) ont, au cours d’une conférence de presse organisée le mardi 9 juillet à la maison du Partenariat, plaidé pour l’accélération de la mise en œuvre du schéma directeur d’assainissement du district de Bamako. C’était sous le magistère de Donatié Dao.
En organisant cette conférence de presse, les membres de la Coalition nationale de la campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement (CN CIEPA WASH) espèrent accélérer la mise en œuvre du schéma d’assainissement du district de Bamako.
Adopté en 2016 avec un coût estimé à 960 milliards de FCFA, le SDAB tarde à être mis en œuvre, d’où ce cri d’alarme des organisations de la société civile en charge du secteur de l’assainissement. Elles s’interrogent sur la réelle volonté de l’Etat à mettre en œuvre le SDAB, d’autant qu’il n’ya aucune prévision budgétaire à cet effet.
Pourtant, il peut, selon Donatié Dao, président de la Coalition nationale de la campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement (CN CIEPA WASH), résoudre définitivement le problème d’assainissement de Bamako, quireste une ville nauséabonde. «L’assainissement tant dans sa dimension solide que liquide ne réjouit aucun Malien en général et aucun Bamakois en particulier», a-t-il enfoncé le clou.
D’après le président Dao, le SDAB prévoit «la mise en place d’un réseau de collecte, de transfert de 3000 km, la réalisation de quatre STERU (Station de traitement des eaux résiduaires urbaines), la réalisation des deux stations de traitement des boues de vidange dont une sur chaque rive, la réalisation de deux sites de traitement des STERU principales, etc.»
Pour sa mise en œuvre, le SDAB souffre du manque de financement, de l’absence de site de réalisation des infrastructures, de faible promotion du SDAB auprès des acteurs, d’insuffisance de volonté politique en termes de financement de la filière assainissement et surtout de la faiblesse institutionnelle et organisationnelle des acteurs.
Sur ce dernier point, Donatié Dao fustige l’incompétence des pouvoirs publics à mobiliser les fonds destinés à l’assainissement. Il en veut pour preuve la perte de plus de trente milliards de FCFA de la Banque mondiale.
Pour relever les défis, la CN-CIEPA WASH invite le gouvernement à sécuriser les sites prévus pour la réalisation des stations de traitement des boues de vidange ; consacrer une allocation budgétaire annuelle conséquente à la réalisation des infrastructures du SDAB ; encourager et soutenir toutes les initiatives allant dans le sens de la mise en œuvre du SDAB et reformer le statut de l’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (ANAGESM), afin de faire face aux défis et aux enjeux de la mise en œuvre du SDAB.
Il faut rappeler que le SDAB aété adopté grâce à la pression des organisations de la société civile en charge du secteur de l’assainissement.
Abdrahamane Sissoko/Maliweb.net