La ville de Sikasso abrite le 3 avril 2017 la troisième étape de restitution des résultats de la 22e Conférence des parties (Cop-22) à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques tenue du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech (Maroc) dont les conclusions sont, entre autres, le maintien de la hausse de la température à 1,5°C et le financement de plusieurs projets d’adaptation et d’atténuation en faveur de notre pays.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le MEADD, Mme Kéita Aïda M’Bo. Elle avait à ses côtés le représentant du gouverneur de la région de Sikasso et le maire adjoint de la ville, hôte de l’événement tenu à l’hôtel Cinquantenaire.
La rencontre a réuni tous les acteurs du développement local, les élus, les services étatiques, la société civile, notamment les ONG.
Plusieurs présentations étaient à l’ordre du jour. Il s’agissait, entre autres, d’un aperçu sur la convention-cadre et l’accord de Paris sur les changements climatiques, la Contribution déterminée du Mali (CDN), les activités de la délégation malienne et les résultats des négociations sur le climat à Marrakech, le plan d’action actualisé du Mali 2016-2017.
Le MEADD a remercié le gouvernement pour l’intérêt accordé à cette rencontre qui traite la question la problématique des changements climatiques qui menacent l’ensemble de nos ressources (eau, élevage, agriculture, énergies, habitat, etc.) à cause de la fragilité du milieu naturel et la capacité d’adaptation de nos populations.
La lutte contre les effets des changements climatiques, dira-t-elle, est une priorité nationale et une base dans le choix de développement socio-économique du Mali. Et d’ajouter que les couches sociales démunies sont les plus exposées et les plus vulnérables à cette menace climatique.
Elle a réaffirmé l’engagement du gouvernement et de ses partenaires à soutenir la mise en œuvre de la CDN dans le cadre des engagements pris vis-à-vis de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Le représentant du gouverneur, Sékou Bah, a salué la tenue de la rencontre et témoigné de la force et de la constance de l’engagement du département en faveur d’une gouvernance plus responsable de l’environnement.
La 3e région possède une superficie totale d’environ 7 millions d’hectares de forêts dont plus de 226 000 hectares sont classés. Cependant, M. Bah a déploré le péril sur ces ressources et la menace de la désertification.
Résultats et retombées de la Cop-22
Les présentations étaient sous la conduite de Dr. Modibo Sacko, point-focal changements climatiques, Dr. Lassine Coulibaly (AEDD), Alain Gerbes, Binta Bocoum…
La Cop de Marrakech a vu l’adoption de 35 décisions axées sur l’accord de Paris ainsi que le lancement de plusieurs projets comme l’Initiative de l’Afrique sur les énergies renouvelables (IAER) et l’Initiative de l’Afrique sur l’adaptation (IAA). Sans oublier l’adaptation de l’agriculture africaine. En plus de ces projets, des engagements financiers ont pu être arrachés. Le Royaume uni, le Canada, l’UE et plusieurs autres puissances se sont engagés à mettre à disposition 10 milliards de dollars US en dehors du Fonds vert climat en faveur des initiatives susmentionnées. Notre pays a reçu du Fonds d’adaptation près de 8,5 millions de dollars US et arraché le financement de quatre projets sur l’IAER et 24 millions de dollars sur l’IAA.
Il faut ajouter le maintien de la température à 1,5°C grâce à la perspicacité des négociateurs africains.
Les plans d’actions actualisées du Mali
Ils sont nombreux. Il s’agira, pour notre pays, de mettre en place des stratégies et des projets pour mobiliser les ressources financières nécessaires au fonctionnement du secrétariat de la présidence du Groupe des négociateurs africains, présidé par notre compatriote Seyni Nafo, rendre opérationnel le Comité national changements climatiques, ratifier l’amendement de Kigali.
Autres points : mobiliser le financement par le Fonds vert climat de cinq programmes prioritaires du président de la République suivant la CDN.
O. D.