Fleuve Niger : l’orpaillage sur le point d’enterrer le Djoliba

3

Seule une prise de conscience rapide de tous sortirait le fleuve Niger, ressource irremplaçable, des serres de l’orpaillage. Le patrimoine international long de 4184 km avec 1700 km au Mali, traversé par neuf pays, se meurt. Sa biodiversité ne tient plus qu’à un fil.

Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable (MEADD) a effectué une visite de terrain hier sur les sites de dragage dans le lit du fleuve Niger à Kangaba pour constater de visu les agressions portées par les chasseurs d’or à cette ressource inestimable.

A Kénioroba, le constat est amer. Des centaines de dragueurs flottent le long du fleuve Djoliba. Certains exploitants sont munis de permis mais la plupart sont sans permis et ils exploitent le lit du fleuve à la recherche de l’or.

Les agressions portées sur le fleuve ont été largement débattues,  l’utilisation surtout des produits chimiques notamment le mercure par les orpailleurs. Le  ministre a dénoncé cet acte barbare qui menace la biodiversité du fleuve Niger.

Elle a invité les acteurs à respecter les consignes données par les services sur l’utilisation des produits chimiques. Elle a promis d’organiser la filière dans le but de sauvegarder le fleuve. Elle a instruit l’organisation des services autour du dragage sur le Niger.

Une synergie d’action

L’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN) avait quitté la zone en 2009. Elle fera son retour effectif pour mieux jouer son rôle de sensibilisation et de pérennisation du bassin du fleuve en  collaboration avec la  direction nationale de l’assainissement et du contrôle des pollutions et nuisances (DNACPN).

Mme Kéita a invité les populations à s’approprier le projet de sauvegarde du fleuve Niger, gage d’un développement durable. Le chef du département a invité au respect des mesures d’interdiction des activités (pêche, dragage, etc.) sur le fleuve  qui se situe entre le 15 juillet et 30 septembre.

Pour favoriser l’abandon de l’orpaillage sur le fleuve Niger, le ministre a annoncé des projets en cours pour la reconversion des acteurs avec le concours d’autres départements.

Mamadou Kanté, représentant les exploitants constitués en GIE, a salué cette visite du ministre à Kangaba. Il a reconnu les effets néfastes de cette activité sur le fleuve Niger avant d’implorer les autorités à organiser la filière à Kangaba et pour sauver les emplois créés autour de cette activité.

Ousmane Daou

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Le bassin du Fleuve Niger a un Statut International.Les pays en aval pourraient intenter un proces international contre notre pays pour l’usage des produits chimiques nocifs dans le lis du Fleuve.Au Mali,le cours d’eau du fleuve et les abords immediats sont domaine de l’Etat
    comme les auto-routes.Certaines activites peuvent etre permises comme l’extraction du sable
    mais toute activite susceptible d’encombrer le cours du Fleuve ou de polluer son eau devait faire l’objet d’interdiction de la part de nos Autorites.Le bien Commun prime les interets .
    individuels.Si c’est necessaire,une garde fluviale devrait etre creee a cet effet.

  2. c’est tres simple il faut apprendre que si nous n’avons cette eau du fleuve niger nous allons apprendre a notre depense .boire l’or .
    L’or met l’argent dans ta poche .Le fleuve niger c’est notre ame de vivre.
    Voila un probleme en si qui concerne de temps de ressources que le mali s’apprete a etre exploiteur.
    LE PHOSPHATE NECESSITE BCP D’EAU SURTOUT DE MER POUR ABTENIR APRES LAVAGE .
    L’OR PAREIL.LE RESIDU DS LES EAUX CHANGE L’ECO SYSTEME AQUATIQUE .

Comments are closed.