Dakar, la capitale Sénégalaise abrite du 25 au 29 Avril 2016 une semaine de formation en plaidoyer pour renforcer les capacités des journalistes ouest Africains dans le secteur de l’eau, l’hygiène et l’assainissement. La présente formation est une initiative de la représentation WaterAid Afrique de l’ouest (bureau du Sénégal) avec le partenariat de la Fondation Gates. Il s’agit aussi de maintenir la dynamique et aider à collecter les preuves nécessaires pour de meilleures actions d’influences sur le financement de l’assainissement dans la sous -région.
La cérémonie d’ouverture était présidée par M. Joe Lambongang, Directeur régional des programmes en Afrique de l’ouest de WaterAid, dans son intervention il s’est réjoui de l’engagement des journalistes qui ont massivement répondu à cette invitation pour mener ensemble le combat de l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement. Pour M. JOE, l’objectif est désormais de mettre l’accent sur le droit d’accès à l’AEPHA, la nouvelle stratégie de Wateraid. Alors il s’agit de permettre l’accès de tout le monde à l’AEPHA, c’est ambitieux, c’est un travail d’ensemble. Mais dans ce travail collectif selon lui, la communication est essentielle, donc l’implication des médias est un impératif pour espérer des résultats. C’est pourquoi selon Joe les journalistes doivent travailler dans un premier temps à disposer des évidences, des informations crédibles, collecter les bonnes informations et les disséminer avec passion. Pour lui, il s’agit pour les journalistes de convaincre les gouvernants, de les persuader que l’on peut toujours faire quelque chose pour changer la situation. Le rôle des journalistes en résumé pour Joe est de sensibiliser les pouvoirs publics avec les preuves collectées, pour qu’ils s’engagent chaque jour davantage à accorder plus de ressources au secteur AEPHA pour soulager les populations surtout les plus vulnérables.
Les communications ont entre autre porté sur des thèmes comme : le droit d’accès à l’eau potable, le plaidoyer, l’hygiène menstruelle, les défis technologiques financiers et de coordination, les expériences pays, l’équité inclusion….
L’ensemble de ces thématiques ont été développées par d’éminentes expertises qui ont su faire passer leur message à travers des débats souvent bien animés.
Ainsi il ressort des exposés que le renforcement du plaidoyer est plus qu’impératif de nos jours pour faire adhérer les gouvernants à la cause de l’eau, de sorte que ces responsables soient plus sensibles au secteur AEPHA. Le droit d’accès apparait désormais comme un axe essentiel de la stratégie d’intervention de WaterAid, pour faire de la question de l’AEPHA une priorité des pouvoirs publics, de sorte à y engager désormais d’avantage de ressources. L’hygiène menstruelle est aussi apparue comme un autre axe fondamental de cette nouvelle politique de WaterAid, car désormais sa gestion pose d’énormes problèmes de dignité humaine dans certaines communautés, il faut agir pour préserver la dignité des jeunes filles.
Les présentations sur l’équité inclusion ont aussi attiré notre attention a cause de la pertinence des arguments développés surtout les photos et autres images qui ont permis d’approfondir nos conviction sur la nécessité d’avantage cette dynamique entamée par WaterAid.
Le choix des technologies ou la nécessité d’adapter ces technologies aux réalités est aussi apparu intéressant, car souvent les solutions sont toutes simples, alors un accent a été mis sur l’adaptation des technologies à nos contextes.
Les présentations concernant les expériences pays ont aussi été d’une utilité certaine, cette séquence a permis aux différentes délégations d’échanger sur les avancées et les difficultés des uns et des autres.
Nous sommes loin d’être exhaustif concernant les différents points déjà abordés par cette formation de Dakar qui, il faut le rappeler regroupe des pays comme : le Sénégal, le Mali, la Guinée, le Liberia, le Niger, le Nigeria, la Sierra Leone, le Burkina Faso, le Ghana, le Togo, le Benin.
Youba KONATE