La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’environnement et de l’assainissement en présence de son secrétaire général ainsi que beaucoup de journalistes.
Selon le ministre Ousmane Koné, l’année 2015 est incontestablement marquée par le sceau des changements climatiques avec l’horizon en décembre prochain de la conférence internationale de Paris ; la COP21, qui ambitionne de construire un nouvel accord mondial sur les changements climatiques. Six années après l’échec de la conférence de Copenhague sur le même thème, l’état d’esprit des citoyens du monde et le comportement des gouvernements a beaucoup évolué, sans doute par ce que les changements climatiques deviennent une réalité perceptible de tous les jours. A-t-il déclaré.
Il ajoutera que l’heure est à une mobilisation générale de toutes les couches de la société pour imposer à l’ensemble des pays de la planète des règles contraignantes sur l’émission des gaz à effet de serre afin de limiter l’augmentation de la température de la planète à moins de 2 degrés et si possible à moins de 1,5° d’ici la fin du siècle. C’est l’enjeu principal de cette conférence des Partis à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques.
Il suggéra que « Nous devons tous mobiliser nos énergies pour sa réussite, et préparer nos opinions publiques au bon respect des engagements auxquels nous aurons suscrit à travers le futur accord. On le sait, en Afrique, les prévisions relatives à l’impact des changements climatiques sont particulièrement alarmantes, faisant du continent africain l’une des régions du monde les plus vulnérables. L’agriculture, qui souffre déjà de sa dépendance vis-à-vis des aléas climatiques et de la dégradation des sols, risque d’être définitivement compromise », A été martelé le ministre.
Rappelons que le Mali, qui est un puits de carbone et le restera jusqu’en 2030, considère qu’il doit contribuer au maximum de ses possibilités à l’ambition collective de limiter d’Ici à la fin du siècle l’augmentation de la température globale de la planète sous 2°C. La nature des engagements du Mali en matière d’atténuation est celle d’un scénario d’atténuation (dont un sous-scénario inconditionnel au cas où le pays serait le seul investisseur) basé la réduction des émissions de GES par rapport à un scénario de base(BAU). Les gaz considérés sont le C02, le CH4 et le N20.
Cependant, la période du scénario de base est 2015-2030 et celle du scénario d’atténuation 2020-2030. Le Mali reste un puits de gaz à effet de serre jusqu’en 2030 pour tous les scénarios. En 2030 il séquestrera 29 242 kilo Tonnes équivalent Co2 selon le scénario de base et 84 437 kilo tonnes équivalent C02 selon le scénario d’atténuation. Le niveau des ambitions de réduction des GES du scénario d’atténuation par rapport au scénario de base sont de 29% pour l’agriculture, 31% pour l’énergie et 21% pour les forêts et le changement d’utilisation des terres.
Abdramane Samaké