Le Mali à l’instar des autres pays du monde prendra part du 3 au 14 décembre à Katowice en Pologne à la 24è conférence des parties de la convention cadre des nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) communément appelée COP 24. En prélude à cette participation, le département de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a organisé vendredi dernier une conférence de presse pour expliquer la participation de notre pays à cette rencontre mondiale.
Le chef de cabinet du département, Mme Gologo Aminata Diarra était entourée, pour la circonstance,b des membres de la mission du Mali, en l’occurrence le point focal de la contribution déterminée national (CDN), Moussa Doumbia, Dr Lassina Coulibaly, de l’agence de l’environnement et du développement durable (AEDD). Drissa Tangara, président de la commission développement rural à l’Assemblée nationale, Hilaire Diarra, de la société minière Randgold Resources et Mahamane Zakara, de l’ONG Mali Folkcenter ont aussi apporté leurs contributions à la conférence de presse.
Face aux constats de l’avancée du désert, de l’altération de la diversité biologique, des services éco-systémiques et de l’ampleur des effets néfastes des variations climatiques, la communauté internationale a adopté en 1992 à Rio de Janeiro au Brésil trois conventions, dont une sur les changements climatiques, une sur la lutte contre la désertification et la troisième sur la diversité biologique.
Notre pays subit de plein fouet les effets néfastes des changements climatiques. Ses effets sont très visibles et palpables. Les sécheresses récurrentes, la baisse de la fertilité des sols, les pertes de la diversité biologique à l’élargissement du front de la désertification en passant par la multiplication des seuils sableux des grands cours d’eau comme le fleuve Niger dans sa boucle et son delta sont autant de signes évidents des changements climatiques que les populations subissent et vivent. «Face à ces menaces multiples et diverses, notre pays est résolu à assumer sa responsabilité de manière ambitieuse et pionnière», a souligné le chef de cabinet, Mme Gologo Aminata Diarra. Elle a, par ailleurs, indiqué que notre pays est conscient de la nécessité d’intégrer les différents efforts menés dans une dynamique globale de lutte contre les changements climatiques.
Au plan international, il faut noter que le Mali joue avec fierté un rôle de leadership dans le processus de négociations sur les changements climatiques. C’est à ce titre que le Mali était avec l’Éthiopie et le Rwanda un des 3 pays africains à prendre part au 9è dialogue climatique qui s’est tenu les 18 et 19 juin 2018 à Berlin sous la présidence de la chancelière allemande Angela Merkel. Dans le cadre des préparatifs de la COP 24 à Katowice en Pologne, le département en charge de l’environnement a initié certaines actions au plan national et international.
Ainsi à Katowice, loin de faire de la simple figuration, notre pays se manifestera à travers les discours du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita et de Mme Kéita Aïda M’Bo, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. La délégation organisera la journée du Mali, et fera plusieurs présentations en marge des travaux. Ainsi, le programme national de sauvegarde du fleuve Niger à travers une approche multi-acteurs pour le suivi de la qualité de l’eau du fleuve Niger, le projet sous-régional sur les bio-digesteurs et le partage d’expériences du Mali avec le Rwanda, le patrimoine culturel et les changements climatiques à travers un film sur l’entretien des mosquées en terre et l’expérience du Mali dans la gestion durable des terres et des eaux et la neutralité carbone meubleront les exposés de notre pays. Nos experts qui sont pour la plupart sur place sont en train d’affiner leurs présentations et de faire en sorte que le Mali soit une voix écoutée dans le concert des nations.
Le département en charge de l’environnement a mobilisé pour cette mission la crème de son élite en vue de mieux faire en sorte que la communauté internationale et notamment les bailleurs de fonds acceptent de délier leurs bourses pour appuyer nos initiatives. L’espoir est permis de se faire entendre et comprendre au regard de la qualité des experts de haut niveau qui se sont mobilisés.
Moriba COULIBALY