Rébellion et transhumance dans le cercle de Tenenkou : Au cœur des préoccupations de l’ADCT

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L’Association pour le Développement du cercle de Tenenkou a animé une conférence de presse, hier dimanche 17 juin 2012 à la Maison de la Presse. Une occasion pour eux d’interpeller l’opinion nationale et internationale sur les menaces qui pèsent sur les peuples et le patrimoine pastoral du Delta intérieur du Niger, avec la période de transhumance des animaux qui approche.
Cette conférence de presse était animée par l’honorable Témoré Tioulenta, vice-président de l’ADCT, Amadou Cissé ancien ministre des mines et  Mme Assofaré Oulématou Tamboura.
Le cercle de Tenenkou est  sérieusement affecté par la rébellion, depuis son attaque le 2 mars 2012, l’enlèvement d’un agent de sécurité, de 4 véhicules et de 2 motos, le saccage des archives du cercle et du tribunal. A Tenenkou, il n’ y a plus d’écoles, les candidats au DEF et au BAC  sont déplacés à Mopti et ailleurs. Bref, on constate l’absence totale de l’Administration.
La transhumance qui préoccupe autant l’ADCT, consiste en un mouvement cyclique conduisant le gros des animaux, en début d’hivernage, vers les terres exondées où ils se nourrissent d’herbacées exotiques et d’arbustives, s’abreuvent d’eau de mares jusqu’à la décrue, au moment où les eaux commencent à  se retirer. Il s’agit donc de trouver pour les animaux de meilleurs espaces de vie. ”  Ils sont en terres exondées, entre juillet et octobre quand les eaux sont profondes, l’environnement moribond et infect dans le Delta, pour y revenir quand l’herbe est grasse et le climat tolérant “, a laissé entendre Témoré Tioulenta le vice-président de l’ADCT. Selon lui, le mouvement des animaux  au cours de la transhumance obéit à des considérations de plusieurs ordres.
La transhumance 2012, dans quelques semaines, pose de toutes parts des questionnements quand on sait les rixes sur les parcours de la transhumance sont des situations classiques, a dit le conférencier.
Pour faire face à la situation, l’ADCT a préconisé des pistes des solutions: à savoir l’instauration d’un cordon sécuritaire le long de la bande frontalière conduisant à Fassala (République Islamique de Mauritanie), et un cordon qui devra disposer d’un numéro vert pour la gestion des urgences; interdire aux éleveurs maliens de  s’introduire en territoire mauritanien avant une autorisation des autorités maliennes qui devront négocier avec leurs homologues mauritaniennes et s’assurer de la bonne qualité des dispositions prises ; l’invitation aux éleveurs à progresser en groupes et à séjourner sur les gîtes d’étapes en grappes; l’organisation de missions de visites sanitaires périodiques du cheptel pour gérer les risques d’éclatement de foyers de maladies et faire respecter la législation sanitaire et pastorale .Aussi, pour la gestion d’ensemble du dossier, l’ADCT suggérons  la mise en place d’une commission conjointe constituée de l’ensemble des acteurs.
A.Touré

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