C’est ce constat qui ressort du dernier rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat Giec rendu public ce lundi 8 octobre 2018 en Corée du sud. Dans ledit rapport, les experts dénoncent le rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre qui pourrait atteindre 1,5 °c dès 2030.
Ces scientifiques expliquent que les impacts d’une hausse de 2°c, un seuil que les états s’étaient engagés à ne pas dépasser il y’a trois ans lors de la signature d’un accord à Paris, joueront négativement sur notre écosystème et la santé humaine. Cette limite est donc insuffisante, d’où leur appel à un sursaut de tous les grands industriels pour maintenir à 1,5°c. Pour cela, il exigera un changement sans précédent de nos comportements, d’imposer aux secteurs industriels une réduction drastique de leur émission et enfin la nécessité de trouver de nouvelles technologies pour capturer et stocker le CO2 en excès dans notre atmosphère.
Il revient aux décideurs politiques du monde, après cette alarme du groupe Giec, de prendre leurs responsabilités pour éviter une catastrophe climatique. James Skea, un auteur du rapport scientifique estime que des progrès ont été faits, notamment dans l’énergie renouvelable « mais telles avancées sont nécessaires dans d’autres secteurs comme le transport et la gestion des sols. Pour limiter la hausse des températures à 1,5°c, nous devrons commencer au cours de ce siècle à enlever le CO2 de l’atmosphère ».
Un autre membre expert continue de dire que « les méthodes pour y parvenir comprennent la plantation d’arbres, des bioénergies combinées à des techniques de capture et stockage de carbone, la gestion des sols et de nouvelles approches qui n’en sont qu’à leur première phase de développement ».
ISSA DJIGUIBA