Couvrant les deux importantes journées que sont le 5 juin, Journée Mondiale de l’Environnement, et le 17 Juin, Journée Internationale de lutte contre la désertification, la Quinzaine de l’Environnement 2015, avec comme Marraine la Première Dame, Mme Kéita Aminata Maiga, avait un agenda très riche en activités.
Entres autres, une journée consacrée à l’Education environnementale des scolaires, des visites de terrain, des projections de documentaires, des fora, des conférences – débats, des animations populaires et des activités sportives, de reboisement et d’assainissement.
Les thématiques abordées allaient de la gestion durable des ressources forestières à la dégradation du fleuve Niger en passant par la gestion des déchets solides et liquides, la prolifération des emballages plastiques et la loi relative à leur interdiction, la régénération naturelle assistée, les changements climatiques, la sécurité alimentaire durable, l’énergie domestique, la déforestation, la gestion des terres et des eaux, les Fonds Carbone et Climat et la restitution de documents de référence, comme par exemple le dernier Rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental sur le Climat).
A l’orée de la 21ème Conférence des Parties (COP 21) à la Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques, il est bon de rappeler que près d’un milliard de personnes souffrent de malnutrition. La sécurité alimentaire est également compromise par la diminution des ressources en eau liée à la dégradation des terres, soit 12 millions d’hectares de terres productives chaque année.
Notre pays, bien que n’étant pas un «pollueur» important, paie un lourd tribut aux changements climatiques, en tant que victime de ceux-ci à différents niveaux, comme on le constate en cette période de canicule, avec des pluies qui se raréfient et deviennent de plus en plus irrégulières chaque année en hivernage.
Pour limiter les impacts des changements climatiques et amener ses populations à adopter les meilleures stratégies pour s’y adapter, le Mali a adopté une Politique nationale de l’Environnementale ambitieuse.
En ligne de mire, l’adaptation, l’atténuation, le transfert de technologies, le renforcement des capacités, le financement et la transparence en matière de changements climatiques.
S’y ajoutent la production et la mise à jour de différents Plans d’Action Nationaux relatifs à chacune des Conventions internationales auxquelles nous sommes Partie, traitant du climat, de la désertification, de la biodiversité, etc.
Défi principal pour notre pays: bâtir une économie verte et résiliente aux changements climatiques. Cela se fera à travers un Cadre Stratégique assorti d’un Plan d’action; une Stratégie nationale de financement de l’Environnement, avec un mécanisme de mobilisation des ressources domestiques à travers la fiscalité écologique, la mise en place et l’opérationnalisation du Fonds Climat-Mali, pour renforcer les mécanismes de mobilisation des financements nationaux et internationaux, notamment ceux provenant du Fonds Vert Climat et cinq Programmes prioritaires, pour répondre de manière urgente aux défis climatiques.
Nous reviendrons sur la contribution du Mali à la COP 21 dans une prochaine parution.
Ramata Diaouré