Eau et assainissement pour tous(SWA), la contribution du secteur privé et des instituts de recherches est fortement attendue dans le processus de mise en œuvre des engagements du Mali. La question était au cœur d’une rencontre d’échange tenue jeudi dernier à l’hôtel laïco de l’amitié.
Nul n’ignore le rôle primordial qui revient à l’eau et à l’assainissement dans le bienêtre social. On l’a toujours reconnu, sans eau pas de vie. Voilà une des raisons qui a mobilisé depuis plusieurs décennies durant la communauté mondiale à une synergie d’action pour que l’eau soit à la disposition de tout un chacun. Le challenge est immense, mais il n’est jamais au-dessus des moyens d’une volonté’ participative. Tel est l’objectif de l’initiative « eau, assainissement pour tous »(SWA).Un partenariat mondial lancé en 2010, réunissant des gouvernements, des partenaires au développement ; organisation de la société civile ; secteur privé ; des organismes des nations unies et de instituts de recherche. Il s’agira, à travers un cadre de collaboration de cet ensemble, parvenir à une décision collégiale, multipartite, plus durable et transparente.
Le Mali,à travers les départements en charge de l’ eau et l’assainissement ,et appuyé par WATER AID ET L’UNICEF ;CN CIEPA WASH ; s’est vite approprié le concept. Il a d’ailleurs été reconnu en 2018 pays pionnier du Mécanisme de Recevabilité Mutuelle de l’initiative SWA.Sa participation à la rencontre des Ministres du secteur Eau et Assainissement au Costa Rica en 2019 lui a amené, a l’instar des d’autres pays, à prendre certains engagements ambitieux devant permettre d’atteindre d’ici 2030, l’accès universel à l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Un comité de suivi composé des catégories d’acteurs nationaux intervenants dans le secteur concerné a été mis en place et doté d’une feuille de route. Celle-ci prévoit d’ailleurs des rencontres d’échanges avec tous les acteurs impliqués dans le processus. Celle du jeudi dernier en est une parfaite illustration.
L’occasion était opportune pour faire le point de l’état de la mise en œuvre des engagements de la SWA du Mali. DjoroBocoum ,Directeur Hydraulique ,et non moins ,point focal national SWA-Mali, a fait le point de la mise en œuvre des priorités et des engagements qui s’articulent autour de l’accélération du taux d’accès l’eau potable des populations de 2 points en pourcentage par an soit 800000 personnes par avec un taux d’accès de 73% en 2020.Ici le programme d’urgences sociales d’accès à l’eau potable vient de lancer l’opération 100000 branchements sociaux et plusieurs projets AEP.Des dispositions en cours pour le démarrage du projet Uduma dans la région de Sikasso ;un projet eau et assainissement en milieu rural en cours de formulation(gouvernement-Uduma-AFD-Alliance Sahel).Au total plus d’une dizaine d’engagement ont déjà pris corps et d’autres en phase de concrétisation ,commentait Mr Bocum.La société civile montre déjà des signes des signes encourageants. Le projet UDUMA-Mali sis à Sikasso vient de réhabiliter 1400 points d’eau équipés de PMH ; fournir de l’eau potable à 560000villageois.Zone d’intervention bougouni ;kolondieba ;yanfolila.Que d’efforts dans le domaine de la formation et de la recherche. L’ENI-ABT a réalisé plusieurs formations dans le domaine de l’eau, de l’assainissement et de l’environnement. Des recherches scientifiques menée à l’ENI-ABT notamment dans le laboratoire Eau&Environnement s’articule autour des problématiques d’ordre quantitatif et qualitatif des ressources en eau de surface et souterraine à l’échelle du bassin versant dans le double contexte des changements et variabilité climatique et de l’accroissement de la demande en eau a révélé.
Au vue des résultats atteints et la dynamique enclenchée, l’accès universel à l’eau, l’hygiène et l’assainissement d’ici 2030 aura réellement des chances d’aboutir. A quoi viva.
Baba Diarra
Source : Vert Infos