L’on s’accorde à dire que les cours d’eau dans notre pays sont de plus en plus pollués. Pour trouver des solutions à ce problème, les acteurs de l’eau – décideurs et usagers – se sont réunis à Bamako. C’était jeudi, à Maeva Palace. Sous la présidence du Conseiller technique du ministère de l’Energie et de l’Eau (MEE).
maliweb.net – «La réflexion sur la problématique de la pollution des cours d’eau au Mali». C’est le principal thème de l’atelier dont l’objectif principal était d’identifier les grands pollueurs et apporter les solutions innovantes pour améliorer la qualité de l’eau de surface au Mali. Selon Amadou Diallo, Conseiller Technique au MEE, en 2017, avec l’appui technique du Laboratoire national des Eaux (LNE), deux campagnes ont permis au Mali de constituer un réseau de 78 points de prélèvement. L’analyse de ses échantillons, indique-t-il, a donné l’état des lieux des eaux de surface dans notre pays.
Il ressort ainsi que d’énormes pressions sont exercées sur les eaux de surface. La pollution provient: des déchets organiques humains et animaux; des eaux usées domestiques et eaux usées artisanales; des engrais organiques et chimiques et des produits phytosanitaires; des rejets ou effluents industriels parfois non contrôlés. Malgré la capacité d’autoépuration des cours d’eau, le phénomène de pollution des eaux de surface s’accroît, chaque jour un peu plus. Pour résoudre le problème, il faut aller vers les solutions innovantes, a estimé l’ambassadeur des Pays-Bas au Mali, dont le pays finance avec la Suède, le Programme Conjoint d’Appui à la Gestion intégrée des Ressources en Eau (PCA-GIRE).
Selon l’ambassadeur Jolke Oppewal, la problématique de la question de la Gestion intégrée des Ressources en Eau n’est pas seulement une question de disponibilité et de partage, elle aborde aussi la qualité et les normes surtout quand il s’agit de l’eau potable qui est essentiellement approvisionnée par des eaux de surface. Il y a urgence à agir, indique l’ambassadeur des Pays-Bas qui s’est réjoui de l’utilisation des drones pour mesurer la qualité de l’eau de surface. Une technologie déployée par l’Agence du Bassin du Fleuve Niger et l’ONG Akvo.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net