Préservation de la forêt classée de la Faya : La nécessité de s’investir pour la préserver

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Située à quelques encablures de la capitale Bamako, cette réserve naturelle d’arbres qui faisait jadis la fierté des usagers la route nationale Bamako- Gao, en passant par Ségou et Mopti, est aujourd’hui en état de destruction avancée. D’où la nécessité pour les agents de l’état, en l’occurrence de forestiers de s’impliquer pour la restaurer. Car, dit –on, elle  est l’un des poumons verts de la ville des trois caïmans. 

Et la journée de l’arbre du forestier est la bienvenue pour apporter des réponses, aux mises à sac de notre patrimoine national de la faune et de la flore. Les  professionnels du secteur et brigadiers  des forêts qu’ils sont, les forestiers sont appelés à donner le bon exemple en plantant des arbres, soit dans les espaces non boisés, soit là  où les coupes abusives du bois ont causé d’énormes préjudices à l’environnement.    

En effet, depuis plus d’une dizaine d’années, les plus hautes autorités du pays se sont engagées à veiller non seulement sur l’écosystème, mais aussi  à lutter contre la dégradation de nos forêts.  La forêt de la Faya attire leur attention, dont cette année plus de cent  hectares seront reboisés. Il s’agit d’un espace fortement affecté de nos jours par les agressions en tout genre. Est –elle victime de sa proximité avec Bamako ? Rien n’est moins sûr. Dans la mesure où, les espaces verts éparpillés sur l’ensemble du territoire national subissent les mêmes attaques humaines inconscientes, mais souvent volontaires et délibérées. Il faut un sursaut national voire international pour venir à bout de ce phénomène, combien de fois nuisible à l’être humain.   

Cependant, une visite non guidée ou guidée dans la forêt de la Faya, nous amène à découvrir une scène désolante indescriptible. Des troncs d’arbres coupés et jetés par ci, et des branches d’arbres calcinés par là jonchent le sol couvert des feuilles d’arbres sèches, le tout soutenu par des cris de détresse des oiseaux, qui ne savent presque plus où former leur nid en toute quiétude. Les grands arbres ont été abattus pour faire du charbon, ou pour servir dans la construction des maisons. Les rares touffes d’arbustes sont parsemées de vastes clairières que les services des eaux, et forêts peinent avec des moyens très limités depuis quelques années à réverdir.   
   
Ainsi avec cet engagement, la forêt classée de la Faya redeviendra petit à petit un espace très boisé et verdoyante.     Le ministre Tiémoko SANGARE disait  un jour de 2011 en direction des forestiers ‘’ Vous avez une obligation d’abnégation et de résultat parce que l’arbre est à la place du secteur rural. Le Chef de l’Etat (ATT) a décidé de vous restituer l’appellation Eaux et Forêts, car il compte sur vous pour protéger ce qui reste dans notre pays comme couvert végétal’’, a souligné le ministre Tiémoko SANGARÉ qui a appelé aussi les forestiers à agir dans le cadre de la loi. ‘’ Toutes vos actions doivent s’inscrire dans le cadre de la loi. Tant que vous n’en sortirez, vous aurez mon soutien’’, leur a-t-il assuré.               

Le ministre a poursuivi ‘’ que le pays doit investir massivement dans la préservation de la nature. Puisque c’est la préservation de l’écosystème qui est à la base de la production agricole. Tout le monde sait que les arbres favorisent la pluie. Or sans pluie, pas d’agriculture, pas d’élevage, pas de pêche. Alors investissons dans l’environnement pour consolider les conditions si nous voulons atteindre notre ambition de production céréalière qui est de 10 millions de tonnes à l’horizon de 2012’’.
   
Aujourd’hui, il est plus que jamais urgent pour les populations en général, et les forestiers en particulier de planter des arbres et  beaucoup d’ailleurs pour sauver notre planète, victime de réchauffement.
Bany

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