Le ministre de l’Environnement et de l’Assainssement Pr Tiémoko Sangaré a effectué une visite dans la région de Ségou du 11 au 13 janvier 2012. Une visite qui l’a conduit à Ouan, Cinzana et Macina. Accompagné d’une délégation composée des membres de son cabinet, des responsables des services techniques, de la directrice de la GIZ au Mali Friederike Von Stieglitz, de la conseillère à l’ambassade d’Allemagne au Mali Brigit Joussen, le ministre Sangaré a visité les réalisations du Projet d’appui à la politique environnementale (PAPE) financé par la coopération allemande GIZ.
Le clou de la tournée fut la visite des réalisations du Projet Collecte de des eaux de pluies dans le village de Ouan. Dans ce village situé sur la route de Mopti, le projet a aidé les populations à poser des cordons pierreux, à creuser des tranchées, dans le but de lutter contre l’érosion des sols. Ainsi, une vaste superficie de terre, jadis abandonnée par les paysans parce qu’infertile, est redevenue cultivable. Au total depuis 2009, 4.072 mètres linéaire de cordons pierreux ont été installés ; de 2.242 mètres linéaire de tranchées ont été creusés ; plus de 3200 arbres, toutes espèces confondues, ont été plantés.
Le village de Ouan s’est distingué dans la mise en œuvre du projet. C’est pourquoi, afin de récompenser la population, le ministre Sangaré leur remis un appui alimentaire de 107 tonnes de céréales et un important lot de matériels. Inutile de dire que ce geste est allé droit au cœur des habitants de Ouan qui ont exprimé leur gratitude à l’endroit du gouvernement par la voix de leur chef de village. Pour bien montrer qu’ils sont ravis de recevoir les vivres et le matériels en reconnaissance de leurs efforts, ils ont fait présents au ministre Sangaré et aux deux représentantes de la coopération allemande des habits traditionnels bobo. En plus, le ministre Tiémoko Sangaré et Friederike Von Stieglitz ont eu droit chacun à des noms typiquement bobo. C’est ainsi que le ministre Sangaré a été baptisé Sobèrè Dembélé tandis que la directrice de la GIZ prenait le nom de Samouhan Mounkoro.
Dans son intervention, Tiémoko Sangaré s’est réjoui de constater que l’exécution des activités sur le site de OUAN n’a pas connu de difficultés majeures à grâce à l’esprit communautaire, l’entente, l’ordre et la discipline qui prévalent dans ce village. « C’est le lieu de féliciter les responsables et l’ensemble des populations de OUAN qui, je n’en doute pas, ne manqueront pas de poursuivre résolument l’aménagement du bassin versant qui n’est pas encore totalement achevé », a-t-il ajouté tout en exhortant vivement les responsables du village de OUAN à faire en sorte que la distribution des céréales mise à disposition, soit faite suivant les règles de transparence et d’équité établies par l’ensemble des populations de façon consensuelle.
Pour lui, le Projet pilote de OUAN permet d’accroître la production agricole, la sécurité alimentaire et la gestion durable des ressources naturelles renouvelables. « A ce titre, il mérite d’être démultiplié à travers le pays dans le cadre d’un programme national d’aménagement intégré des bassins versants », a-t-il souhaité.
Le Projet d’appui à la politique environnementale soutient l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’aménagement et de gestion participative de forêts dans certaines communes de la région de Ségou. Cette activité s’inscrit en appui à la Direction régionale des eaux et forêts dans le cadre de la gestion durable des ressources forestières communales et inercommunales. C’est dans ce cadre que le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement a visité des massifs forestiers. La forêt de Téra dans la commune rurale de Tominian a une superficie de 4.736 ha. Quant à la forêt de Minankofa dans la commune rurale de Cinzana, elle est vaste de 412 ha. Tandis que la forêt de Kara couvre une superficie de 1.774 ha dans la commune rurale de Macina.
Dans toutes ces forêts, le ministre Sangaré a pu constater que les populations ont entrepris des activités de plantations d’arbres pour lutter contre le dégarnissement. Les massifs forestiers sont gérés par des comités villageois. La palme de la réussite revient à la forêt de Kara. Six villages environnants se sont donné la main pour créer une forêt de 32 ha qui a bien réussi. Le ministre Sangaré n’a pas manqué de se réjouir des efforts louables des populations, avant de leur assurer du soutien total de son département. Les habitants de Kara qui ont organisé une grande fête en l’honneur de la délégation ministérielle, ont fait savoir qu’ils sont confrontés à d’énormes difficultés d’accès à l’eau potable.
Bréhima TOURE
CM/MEA