Selon l’Agenda 21 (Chap. 4.3‐ Earth Summit, Rio 1992), les modes de consommation et de production non durables constituent la cause principale de la détérioration continue de l’environnement mondial, en particulier dans les pays industrialisés. Ceci a des impacts sur les inégalités et la pauvreté dans le monde.
” L’état de la surconsommation a été établi depuis la fin des années 80 avec une empreinte écologique qui dépasse la capacité de régénération de la terre de 25% depuis 2003.
Ainsi, il en résulte que la capacité de régénération de la terre ne peut plus répondre à la demande, à partir du moment où ’Homme transforme les ressources en déchets plus rapidement que la nature ne transforme les déchets à nouveau en ressources. Une prise de conscience de plus en plus grande des coûts environnementaux des modes de consommation et de production, grandissants est à l’origine de la CPD. Nombreux sont ceux qui en son arrivés à des évidences telles :
« Que le monde ne peut pas atteindre une croissance économique durable en maintenant des modes de consommation et de production dépassés »dès lors que les modes actuels produisent beaucoup trop de déchets non triés et non recyclés : tel ce matériau récent très présent dans nos mœurs comme les produits en plastique, emballages divers ou certains produits chimiques … dont les effets rémanents persistent aussi pour indiquer que la responsabilité du producteur est étendue au-delà de la fabrication ou de la vente de ses produits.
«Qu’il est impératif de faire évoluer les marchés, immédiatement, du côté de l’offre et de la demande. Les entreprises doivent faire accélérer la tendance vers une diminution de la pollution et une amélioration dans la conception, la production et la promotion des produits et services qu’elles proposent » : dans le paysage chaotique du « tout jetable sans réglementation pratique », au‐delà d’une quelconque responsabilité, quelle est la motivation réelle des entreprises dans le processus de décision et de fabrication des produits selon la considération de tout le cycle de vie de leurs produits ? (S’assurer de l’aptitude de ces produits au recyclage ou à la réutilisation… ou de la pertinence des concepteurs à élaborer des produits avec un impact moindre sur l’environnement)
Ce tableau des dommages indique la nécessité d’interroger nos modes de consommation et de production sur :
-La place des politiques et stratégies pour inverser la forte tendance à la dégradation
-La contribution de la CPD à l’entreprise d’ajustement de la société à l’économie.
Cette démarche suggère l’analyse des pratiques de production dans l’optique d’une prévention de la pollution et de l’efficacité environnementale. En outre, l’approche CPD réactive les méthodes d’utilisation durable des produits et services.
Dès lors, selon le manuel du PNUE intitulé « Programmer le Changement » :
‐ Les consommateurs doivent également prendre l’habitude d’inclure des considérations environnementales dans leur choix, au même titre que le prix, la commodité et la qualité. Il revient aux gouvernements et à la société civile de jouer le rôle clé d’instigateur.
‐ L’impact de nos modes de consommation et de production est considérable et multiple. Les grands problèmes écologiques tels que le changement climatique, trouvent leur origine dans la pression exercée par la société de consommation moderne sur la nature. Le rapport 2007‐2008 « Signes vitaux » de l’institut Worldwatch tire exactement la même conclusion: « les modes de consommation non durables sont responsables du changement climatique lié aux émissions de carbone et à d’autres désastres écologiques ».
Source : Rapport final, juillet 2010 de l’étude sur les modes de productions et de consommation durables au Mali.
Moussa E Touré, juriste de l’environnement et de la santé, tél : 76383729, E-mail : moussatoure26@yahoo.fr
Liens entre Pauvreté et Environnement :
L’IPE/Mali forme les journalistes
Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet Initiative Pauvreté et Environnement (IPE/Mali), le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement a organisé le jeudi 25 août 2011 à l’hôtel Radisson Blu un atelier de renforcement des capacités des journalistes sur l’IPE au Mali. Cet atelier avait pour objectif général d’informer les journalistes sur les liens entre la pauvreté et l’environnement, de renforcer leurs capacités pour une meilleure information des populations et de susciter leur implication pour mieux accompagner les initiatives de l’IPE/Mali.
Outre les journalistes des différents organes de presse, ont pris part à l’atelier, entre autres personnalités, le chargé de communication du Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, M. Bréhima Touré ; le conseiller au Programme/Environnement PNUD, Mme Aida M’Bo Keita ; le Coordinateur National du projet IPE/Mali, Moussa Barry ;…
Ainsi, les hommes de média ont été fortement imprégnés de la problématique des liens pauvreté-environnement; la vision, le mandat et les défis de l’IPE-Mali.
Faut-il le souligner, l’Initiative Pauvreté et Environnement initiée depuis 2005 grâce à un partenariat entre le PNUD, le PNUE et le gouvernement vise en général à renforcer la contribution de la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles à la réduction de la pauvreté, à la croissance économique durable et à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
La phase II de l’IPE/Mali qui s’étend sur la période de Mars 2010-Mars 2012 permettra de consolider les acquis de la Phase I du programme en terme d’intégration de l’environnement dans les processus de planification nationale et ou sectoriels, notamment dans le cadre de la Stratégie pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) et Plans de Développement liés à cette stratégie.
Les liens pauvreté et environnement
Il convient d’abord de souligner que la pauvreté et la dégradation de l’environnement constituent aujourd’hui deux réalités interdépendantes qui par divers mécanismes d’articulation s’expriment sous diverses formes en fonction des spécificités de chaque région. Cette situation, responsable de la perte de la biodiversité et de la qualité de vie ainsi que de la paupérisation grandissante à l’échelle mondiale, constitue l’un des obstacles majeurs au développement.
Cependant, les liens entre pauvreté et environnement sont complexes, dynamiques et spécifiques au contexte, dépendant de l’emplacement géographique, de l’échelle et des caractéristiques économiques, sociales et culturelles des individus, des ménages et des groupes sociaux.
Leurs interactions peuvent être appréhendées de plusieurs manières, notamment par l’analyse de la forme de leur incidence sur les moyens de subsistance, la capacité de résistance face aux risques environnementaux, la santé et le développement économique. Elles peuvent être positives ou négatives, créant des cercles vicieux ou vertueux pour la préservation de l’environnement et la réduction de la pauvreté.
Moussa Touré