Au Mali, le processus de dégradation de ressources naturelles est caractérisé par une forte pression sur les ressources forestières avec les défrichements agricoles, mais aussi à des activités socioéconomiques ; des prélèvements importants pour le bois qui est la principale source d’énergie domestique ; une perte de fertilité des terres de cultures due à l’érosion hydrique et éolienne ; le surpâturage. Pour ce qui concerne la préservation du milieu naturel, la menace principale vient de la désertification du fait, d’une part de l’importance des phénomènes d’érosion hydrique et éolienne et, d’autre part de la mauvaise utilisation de l’espace par des systèmes de production rurale inadaptés.
En raison du déboisement intensif, la plus grande partie des pays est sujette à une érosion intense des sols ; l’érosion et l’appauvrissement des sols (restés longtemps sans amendement notable) qui constituent un facteur limitant de la productivité agricole et l’appauvrissement des sols.
La forte pression exercée sur les ressources forestières (plusieurs forêts naturelles restantes sont envahies par des occupants illégaux qui ont converti une partie de ces domaines en cultures annuelles et pérennes.
A cela s’ajoute la récolte de bois qui entraîne la perte d’espèces d’arbres de grande valeur et le recul du couvercle forestier et arboré. Le recul de la biodiversité, la menace de disparition des espèces fauniques et floristiques.
Bien que théoriquement abondantes, ces ressources en eaux de surface et souterraines sont fortement menacées, entre autres par les pollutions industrielles et domestiques, mais aussi, les gaspillages et la gestion non rationnelle.
Au plan social et du cadre de vie, les contraintes majeurs portent sur : l’insécurité foncière ; le développement anarchique de l’habitat ; l’implantation des unités industrielles dans des zones d’habitation ; la dégradation de la qualité et du cadre de vie urbain et rural ; un déficit notoire d’équipements publics en matière d’assainissement ; l’insuffisance des infrastructures et de services de base dans les centres urbains ; la prolifération des déchets ménagers et dépotoirs anarchiques ; l’absence de gestion des rejets provenant de l’industrie et de l’artisanat ; la pollution atmosphérique(émissions industrielles, etc.).
Avec plus de 2/3 de la superficie désertique, la pression liée à l’exploitation à usage agricole, d’élevage et d’habitat est très forte sur le reste du pays. Ce qui pose des problèmes de fonciers assez aigus par endroit entre agriculteurs et éleveurs.
Selon le code foncier, la terre, la faune et la flore relève du domaine de l’Etat qui peut faire de délégations de gestion à des entités décentralisées ou déconcentrées ou villageoises.
Si en milieu rural la gestion est faite selon le code foncier, en milieu rural c’est plutôt les règles coutumières qui gèrent le foncier.
C’est pour relever les défis qui se posent à notre environnement, en général, et à nos ressources forestières, en particulier que le gouvernement du Mali a adopté la Loi n°10-028 du 12 juillet 2010 ayant pour objet de déterminer les principes fondamentaux relatifs à la gestion des ressources du domaine forestier national.
Moussa E Touré, juriste de l’environnement et de la santé, tél : 76383729, email : moussatoure26@yahoo.fr.